Plan de privatisation : Bruno Le Maire apporte quelques précisions
Bruno Le Maire affirme vouloir céder les participations que l’État détient dans trois entreprises : le groupe ADP, La Française des Jeux et Engie. Cette cession serait, selon lui, rendue possible après l’adoption du texte de la Loi Pacte, qui devrait intervenir en fin d’année 2018. Les parts de l'État dans ces entreprises cotées représentent environ 15 milliards d'euros. Le ministre estime que ces ressources sont, à l’heure actuelle, immobilisées. C’est pourquoi le gouvernement propose de les investir dans le Fonds pour l’innovation et l’industrie mis en place à l’initiative du Président de la République. « C'est cela qui nous permettra d'être à nouveau en tête dans la compétition mondiale et de continuer à créer des emplois en France », a précisé M. Le Maire. Quant au désendettement public, le ministre souhaite que les cessions de participations permettent aussi d'accélérer la réduction de la dette de l'État. Bruno Le Maire déclare qu’avec ces cessions, le gouvernement agit « pour l’avenir des Français et les générations futures ». L’État conservera néanmoins un droit de regard sur l’identité et les intentions des futurs actionnaires. Pour le cas d’ADP, Bercy assure que le gouvernement veillera «à ce que les investisseurs contribuent au développement du service public aéroportuaire». Concernant une éventuelle hausse des tarifs, tant décriée dans le cas des autoroutes, il garantit que l’État ne reproduira pas « l'erreur qui a été faite ». Le gouvernement a prévu de maintenir un contrat de régulation entre ADP et l'État qui sera renouvelé tous les 5 ans. Enfin, le ministre de l’Économie met un point d’honneur à ouvrir la porte aux petits actionnaires à l’occasion de ce plan de privatisation, affirmant qu’une partie du capital leur sera réservée.