Sociétés de gestion : MIFID II fait sentir ses effets
D’après une étude menée par Investment Technology Group (ITG) auprès de 172 asset managers, les commissions versées aux brokers ont diminué de 28 % au Royaume-Uni, et de 30 % dans le reste de l’Europe au cours du premier trimestre.
Ces chiffres devraient être vus d’un bon œil de la part des investisseurs qui observent ainsi une diminution de leurs coûts d’investissements. Cependant, cette chute représente un choc pour les banques d’investissement et les brokers dont les pratiques ont été bouleversées à la suite de l’entrée en vigueur de MIFID II. Les gestionnaires d’actif sont désormais contraints de dissocier les coûts de trading et ceux destinés à l’activité de recherche. Dès lors, la valeur économique de leurs recherches et de leurs offres commerciales se trouve réévaluée.
Selon Andre Nogueira, directeur de l’analyse de trading chez ITG, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les clients, qui peuvent « désormais bénéficier d’une véritable transparence ». Néanmoins, d’autres acteurs se montrent plus nuancés quant à l’efficacité de la nouvelle réglementation, qui pourrait avoir des répercussions inattendues, notamment vis-à-vis de l’investisseur final. La qualité des recherches fournies par les banques et les brokers pourrait en être affectée à ses dépens.