Après plusieurs rappels à l’ordre de la part de Bruxelles selon l’Insee, la France passe sous le fameux seuil des 3 % de déficit public pour la première fois depuis 2007. Cette performance meilleure que prévue, est due à un contexte économique favorable. Pourtant, la Commission européenne estime que ce n’est pas suffisant.

En 2017, le déficit de l’État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale a reculé de 0,8 point par rapport à 2016, passant de 3,4 % à 2,6 % du PIB. Alors que les collectivités locales ont vu le solde de leurs comptes baisser de 2,2 milliards d’euros, du fait de la hausse des investissements de 2,9 milliards après trois années consécutives de baisse. Le déficit de la Sécurité sociale s’est réduit sensiblement. De 7,8 milliards d’euros en 2016, il n’était plus que de 5,1 milliards l’année suivante : le niveau le plus bas en quinze ans.

Un succès pour la France qui respecte enfin les engagements définis par les critères de convergence du traité de Maastricht. En effet, au-delà de 3 % le déficit est considéré comme excessif par la Commission. Cette embellie s’explique par une politique économique stricte, qui a permis de réduire le budget de l’État de 1,3 milliard d’euros et un retour de la croissance du PIB (2 % en 2017) augmentant mécaniquement les recettes fiscales.

Bruxelles se veut néanmoins prudent. Car dans le même temps, la dette publique a augmenté de 66 milliards d’euros atteignant 2 218 milliards d’euros. Représentant 97 % du PIB (en hausse de 0,4 % comparé à 2016), la dette a été impactée par les dépenses publiques en augmentation de 2,5 % en 2017. La commission européenne craint qu’un ralentissement économique ne refasse passer le déficit au-delà des 3 %. Elle invite donc le gouvernement à poursuivre ses réformes structurelles.

Morgane Al Mardini 

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