Grâce à l’encadrement du crédit à la consommation et à la baisse des taux, le volume total des dettes est en baisse. La part des dettes immobilières repart néanmoins à la hausse et le surendettement frappe toujours autant les plus vulnérables.
Le surendettement frappe encore malgré la baisse du volume de dettes
Les personnes seules ou au chômage sont de plus en plus touchées par le surendettement d’après une enquête de la Banque de France. 166 670 dossiers de situation de surendettement en 2017 ont été déclarés recevables sur 180 000, soit une baisse de 4,7 % comparé à l’année précédente. Depuis 2012, ce nombre a baissé de 14,4 %. Ce sont donc 343 dossiers pour 100 000 habitants de 15 ans et plus, et 7,2 milliards d’euros de dettes pesant sur les ménages. L’enquête menée pointe du doigt la baisse de la part des revenus d'activités dans l'ensemble des revenus des ménages surendettés depuis 2012 et insiste également sur le fait que cette proportion de ménages ayant des revenus inférieurs au SMIC croît.
Les isolés
Deux personnes sur trois, issues de la population dite isolée, est célibataire et/ou séparée. Le reste d’entre eux, soit 27 %, sont au chômage. Pour 82% des ménages surendettés, le patrimoine brut est inférieur à 2 000 euros, réduisant énormément les capacités de remboursement de ces derniers. Les taux ont baissé mais les prêts à la consommation diminuent là où la part des dettes immobilières augmente, concernant 14,4 % des dossiers. Même si cette dernière reste en dessous des 2,7 milliards d’euros de dettes immobilières enregistrées en 2015, elle atteint les 108 094 euros en 2017. Pourtant, pour ce type de ménage, l’endettement moyen (hors immobilier) est de 27 862 euros.
