Les défis de Bruno Le Maire pour 2018
« La croissance française est aujourd’hui forte et solide, il faut en tirer profit ». Devant les dirigeants réunis pour la 25ème édition du Salon des entrepreneurs, Bruno Le Maire s’est montré confiant. Pour tirer profit de cette reprise, il s’est engagé à « poursuivre la transformation économique » prônée par Emmanuel Macron. Le gouvernement devra néanmoins faire face à des échéances difficiles.
Soutient aux entrepreneurs, créateurs de croissance
Le poids de la hausse des taux d’intérêt sur la charge de la dette sera sa priorité. « À dix ans, les taux vont passer de 1,1 % en 2007 à 1,85 % à la fin de l’année 2018, ce qui veut dire que la dette devrait augmenter de deux à trois milliards », prévient le ministre. Conséquence : la réduction des déficits sera primordiale. « Pour cela, il faut plus de croissance, via la loi sur la transformation des entreprises, et moins de dépenses publiques, grâce aux orientations fixées par le premier ministre », prévient Bruno Le Maire, aujourd’hui porte-parole de ses homologues Edouard Philippe et Gérard Darmanin.
Le cap sera tenu : « cinq points de dette publique en moins, trois points de dépenses publics et un point d’impôt ». Le Ministre a également abordé le sujet des dispositifs mis en place afin de faciliter la vie des entrepreneurs, toujours dans une logique de relance. La loi sur la croissance et la transformation des entreprises a pour but « d’alléger le poids des seuils sociaux mais aussi simplifier et facilité le financement des sociétés ».
Régulation du bitcoin
Autre sujet clé abordé par le ministre de l’Économie, le bitcoin. De nombreux épargnants français ont investi dans cette monnaie sans se rendre compte des risques qu’ils prenaient. Une situation qui inquiète de plus en plus les régulateurs qui craignent pour la solvabilité des ménages. Sur de domaine encore, Bruno Lemaire s’est voulu rassurant : « Il n’y a pas matière à s’inquiéter, il ne faut surtout pas céder à l’affolement ». « Des leçons en ont été tirées » promet-il afin « d’éviter la spéculation boursière » à tout prix. Une lettre proposant des mesures de régulation du Bitcoin sera ainsi envoyée à la présidence du G20 aujourd’hui par le Ministre lui-même et son homologue allemand Peter Altmaier car pour lui, il ne faut surtout pas « rester les bras croisés ». D’après le premier ministre c’était une « correction boursière » attendue, nécessaire et surtout normale « quand la valorisation des actifs est excessive pour les Bourses ».