Croissance mondiale ou la dangereuse euphorie
Avec 3,7 % en 2018, la croissance mondiale réaliserait un niveau plus atteint depuis huit ans. Une bonne performance portée par une amélioration des économies développées. L'économie européenne devrait ainsi progresser de 2,4 %, plus que prédit. Quant à la France, elle devrait voir son PIB augmenter de 1,8 % cette année et la suivante. Ces chiffres s’inscrivent dans un processus harmonieux : redémarrage du commerce mondial, regain des investissements, carnets de commandes des entreprises pleins. Mais aussi création d’emplois et forte consommation. Les pays émergents, grâce notamment à la Chine, bénéficient aussi de cette amélioration globale.
Pour autant, l'OCDE met en garde contre tout excès d'optimisme et pointe les freins à la croissance : insuffisance du niveau des investissements et de la croissance des échanges commerciaux, inégalités en termes d’emploi (parfois même à l’échelle nationale), poids de la dette (des ménages et entreprises). A tel point que l'institution estime que le danger d'un prochain ralentissement est réel. Le risque de l'éclatement d'une bulle boursière vient fragiliser le tout.
Morgane Al Mardini