Quand l’IA passe au crible les candidats à présidence de la Fed
Alors que Donald Trump va bientôt rendre sa décision publique, les prévisions vont bon train quant au successeur de Janet Yellen. Les candidats sont classés en deux grands groupes. D’un côté, les « colombes », qui sont préoccupées par l'inflation modérée et par le risque d’un ralentissement de la croissance en cas de hausse des taux, de l’autre, les « faucons » qui craignent une accélération de l’inflation et l’explosion d’une bulle financière alimentée par les politiques monétaires accommodantes. Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump s’est clairement positionné dans le camp des « faucons » tout en mettant en avant le besoin de déréguler le système bancaire.
Gary Cohn et John Taylor en pole position
Pour placer plus précisément, les candidats au sein de ces deux groupes, Prattle, un cabinet qui utilise l’intelligence artificielle pour analyser les déclarations d’entreprises, a passé au crible pour le Financial Times plus de 6 000 discours, articles et entrevues. Pour cela, les algorithmes de la société d'analyse ont construit un lexique de mots clés qu’ils ont classé comme bellicistes ou accommodants en fonction de la réaction des bons du trésor, du dollar et des actions.
Et à ce jeu-là, c’est Gary Cohn, actuel directeur du Conseil économique national de Donald Trump, qui apparaît le plus en adéquation avec les idées du nouveau Président. Vient ensuite le professeur John Taylor qui est considéré comme l'un des pionniers parmi les « faucons ». Donald Trump aurait été impressionné par l'inventeur de la « règle de Taylor » qui montre à quel point l'économie et l'inflation sont sensibles aux taux d'intérêt. L’avenir donnera-t-elle raison à l’intelligence artificielle ?