Les mesures Macron plébiscitées par les dirigeants d’entreprise
Le président Macron semble faire le bonheur du monde de l’entreprise. À la suite des résultats des élections législatives de juin 2017, le cabinet de conseil Denjean & Associés a sondé l’opinion de 112 décideurs financiers - dont les deux tiers dirigent des TPE ou des PME - sur les futures mesures de l’État les concernant. Ils approuvent à plus de 90 % la transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), la promulgation d’une loi sur « le droit à l’erreur » et la réduction des délais de paiement. Bien qu’une majorité ne se sente pas concernée, ils accueillent favorablement les différentes propositions visant à encourager l’investissement privé dans les entreprises. L’adhésion est encore plus forte pour les mesures concernant l’IS : les trois principales (réduction du taux à 25 %, harmonisation des assiettes de calcul européennes et convergence des taux au niveau européen) sont gratifiées d’une note supérieure à 8 sur 10. De manière globale, le panel interrogé attribue une note moyenne de 7,5 pour les mesures Macron à destination des entreprises. Seule la loi de programmation fiscale peine à emporter l’adhésion générale. Annoncée par le Président en début de mandat, elle prévoit de limiter la modification d’un impôt à une fois par quinquennat. Si 60 % des sondés sont enthousiastes, 30 % doutent de sa réalisation ou de son efficacité. Et les commentaires fusent : « Déjà faut-il que la loi soit votée... » ou encore « Rien n'empêchera de créer un nouvel impôt ». La mesure est même jugée comme mensongère par 10 % du panel.
Une confiance en l’avenir retrouvée
L’appréciation plus mitigée de cette mesure fiscale ne reflète pas l’optimisme des dirigeants interrogés quant à la réalisation des autres mesures. Nul doute que la situation s’améliore en France pour les entreprises. 82 % des décideurs jugent le contexte économique favorable et 73 % pour le contexte financier, ce qui explique certainement la déclaration de foi de ces derniers envers Emmanuel Macron. 85 % estiment qu’il réussira à ramener l’IS à 25 % d’ici à la fin du quinquennat et 40 % pensent même que l’engagement sera effectif d’ici à deux ans. « Maintenant, c’est à Macron de leur prouver qu’ils ont raison de lui faire confiance », conclut Thierry Denjean, président de Denjean et & Associés.
T.W.