Le chiffre du jour : 3,1 %
Pour le troisième trimestre consécutif, les statistiques nationales estiment que le PIB français s’est accru, en volume, de 0,5 %. Même si les analystes restent optimistes quant à la pertinence des chiffres prévus par le gouvernement — 1,5 % de croissance sur la première année du quinquennat — ce chiffre est légèrement insuffisant pour en arriver là. Ce semestre, l’élan est porté par la production de biens (+1 %), essentiellement manufacturiers (du fait d’amliorations dans le secteur parapétrolier) et énergétiques. Mais également par le regain de demande intérieure. Bien qu’elle soit en baisse au mois de juin (-0,8 %), elle jouit de trois premiers mois favorables, et contribue de 0,4 points à la croissance. L’institut indique par ailleurs que les prix à la consommation se stabilisent à 0,7 % sur un an, du fait de l’accélération des prix des services et de l’énergie.
Amélioration du climat des affaires
L’Insee apporte une autre nouvelle bienvenue : le rebond des exportations. Elles étaient en baisse au trimestre précédent (-0,7 %) mais elles sont aujourd’hui en pleine expansion, à hauteur de 3,1 %. Ce phénomène implique mécaniquement un renversement de la tendance importatrice de l’économie françaises : ces dernières ont ralenti, passant d’un accroissement trimestriel de 1,2 % à 0,2. Le solde commercial français contribue tout de même à hauteur de 0,8 points à la croissance globale. Cette bonne dynamique se traduit par une amélioration du climat des affaires, l’indicateur conjoncturel qui mesure la confiance des entreprises. Il se situe aujourd’hui à un niveau record depuis la crise, à 108, huit points au-dessus de sa moyenne de long terme. De quoi rassurer les détenteurs du capital : bien que la FBCF ait reculé ces quatre derniers mois (+0,5 % contre +1,4 %), l’investissement des particuliers demeure soutenu (+1 %), ce qui est de bon augure pour la deuxième partie de l’année.
A.R.