Le conseiller, clé de la confiance entre les TPE et les banques
Les résultats de l’étude conduite auprès d’un panel de 4 372 TPE représentatives du marché mettent en avant la qualité de la confiance exprimée par les dirigeants envers leur banque ainsi que le rôle central joué par le conseiller dans le maintien de ce climat.
Plusieurs tendances se dégagent de ce baromètre. La demande de crédit s’avère tout d'abord être une étape déterminante dans la relation de confiance entre les TPE et leur banque. « La notion de confiance se nourrit de trois éléments déterminants : la stabilité de la relation dirigeant-conseiller, l’accompagnement et le soutien en cas de difficultés ainsi que la demande de crédit. Sensible par nature, ce dernier point a un réel impact sur le niveau de confiance témoigné par les dirigeants de TPE à l’égard de leur banque », expose Fabrice Pesin, médiateur national du crédit et président de l’Observatoire du financement des entreprises. Seuls 67,6 % des dirigeants sondés ayant rencontré une difficulté à l’obtention d’un crédit affirment faire confiance à leur banque. Un chiffre qui met en avant l’importance de la capacité d’écoute, de la pédagogie et de la disponibilité du conseiller aux moment critiques de la vie d’une entreprise.
78,1 % des dirigeants de TPE font confiance à leur conseiller professionnel
L’essentiel du sentiment de confiance des dirigeants de TPE envers leur banque repose sur le conseiller, quelle que soit la santé financière de l’entreprise. 70 % des TPE en difficulté continuent de témoigner de la confiance à leur banque. « Contre toute attente, la situation financière des TPE n’impacte pas nécessairement le niveau de confiance exprimé par les dirigeants », explique Antoine de Riedmatten, directeur général d’In Extenso. Une majorité des dirigeants interrogés place leur relation avec le conseiller comme facteur numéro un de confiance (52 %). Cette liaison peut donc être un facteur de rupture de contrat. 32,1 % des TPE ont déjà changé de banque dont près de 60 % justifient ce départ par une insatisfaction liée au conseiller (manque de compétences, absence de suivi).
Margaux Savarit-Cornali