Le revenant
Une belle revanche pour l’ex-député Les républicains de l’Eure qui fut pendant très longtemps dans l’ombre des ténors de la droite. En tant que collaborateur de Dominique de Villepin au ministère des affaires étrangères, il avait notamment contribué à l’opposition de la France à la guerre en Irak. Avant de rejoindre entre 2008 et 2012, le gouvernement de Nicolas Sarkozy, en devenant successivement secrétaire d’État aux Affaires étrangères puis ministre de l’Agriculture. Une solide expérience qui avait permis à l’énarque normalien de se présenter aux primaires de droite. En vain puisqu’il n’avait récolté que 2,4 % des suffrages.
Libéral assumé
Ce brillant technocrate aura désormais forte à faire au sein d’un poste clé. Report du prélèvement à la source, allègement de charges, baisse de l’impôt sur les sociétés ou encore réforme de l’ISF, autant de dossiers prioritaires qui devraient arriver sur le bureau de Bruno Le Maire. D’autant que la tâche s’avèrera particulièrement difficile. Libéral assumé, l’homme qui souhaite incarner le renouveau aux côtes d’Emmanuel Macron devrait non sans mal se heurter à l’opposition de la gauche. Et peut -être de la droite, à l’instar du député de l’Oise Les Républicains, Éric Woerth, qui n’a déjà pas manqué d’indiquer son scepticisme quant à la nomination de Bruno le Maire.
G P-C