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Cette mesure s’inscrit notamment dans la politique de réduction des dépenses publiques de soixante milliards d’euros étalée sur cinq ans. Objectif : respecter le critère de Maastricht des 3 % de déficit public. Au lendemain du dénouement du second tour, le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, n’a de son côté pas hésité à rappeler que la France dépense trop et surtout mal. Avec entre 53 % et 57 % du produit intérieur brut français consacré aux budgets publics, l’homme fort de l’institution européenne considère que cela n’est plus tenable sur le long terme, et invite la France à mener les réformes nécessaires.
Une initiative également de l’Europe
De son côté, le successeur de François Hollande a appelé l’Europe à initier des réformes et à promouvoir des investissements dans l’Union européenne. Il a notamment milité pour la création d’un ministre des Finances de la zone européenne. Une manœuvre jugée difficile pour Jean-Claude Juncker avec des États récalcitrants à l’idée d’une telle initiative. Pour y arriver, le nouveau locataire de l’Élysée pourra cependant compter sur Sigmar Gabriel. Le ministre allemand des Affaires étrangères, membre du PSD (social-démocrate) souhaite qu'Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble mettent en sourdine leur orthodoxie budgétaire. L’avenir de l’Union européenne est encore semé d’embûches.
G. P.-C.