C’est le taux de pauvreté du bassin minier de l'ancienne région du Nord-Pas-de-Calais.

Pour comparaison, la moyenne française n’est « que » de 14,5 %. S’étendant de Valenciennes à Béthune, cette zone de 1,2 million d’habitants fait face à d’importantes difficultés économiques depuis des dizianes d'années. Entre un chômage très élevé (15,2 % à Valenciennes), une sous-qualification et un parc de logement dégradé, le bassin minier nordiste est devenu le catalyseur d’un malaise ambiant avec à la clé un vote frontiste très marqué. Le FN y dépasse 40 % dans certaines villes.

 

Défi de taille

 

Face à ce constat, l’État et les collectivités territoriales locales ont décidé d’engager un plan de redressement du bassin sur dix ans. Objectif : redonner de l’énergie à un territoire qui dispose de nombreux atouts. On peut notamment penser à son inscription au patrimoine mondiale de l’Unesco. Le logement, avec cent millions d’euros injectés par l’État et le renouvellement urbain, avec la création d’un fonds d’investissement de vingt millions d’euros par an, constituent également les leviers prioritaires. Des sommes qui seront loin d’être suffisantes tant que les entreprises ne feront pas leur retour sur ce territoire. Le chômage y a progressé de 2,5 points en l’espace de dix ans.

 

G P-C

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