Plan Juncker : l'arme européenne efficace en faveur de l’investissement
Mis en place fin 2015 par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, le dispositif de garantie et d'encouragement de l'investissement vise à relancer une industrie européenne en chute libre depuis l’éclatement de la crise financière au sein de l’Union. Avec une enveloppe globale de 315 milliards d’euros étalé sur deux ans, le « plan Juncker » à destination des acteurs aussi bien publics que privés n'est pas resté sans effet en France.
La transition énergétique, premier bénéficiaire
Le rapport d’activité de la Banque européenne d’investissement (BEI) permet de faire un premier bilan. Avec 9,3 milliards d’euros engagés, pour 4,1 milliards d’euros déjà approuvés, la France a su profiter pleinement de ce dispositif. En comptant, l’ensemble des financements additionnels, cela devrait permettre de mobiliser 22 milliards d’euros. Parmi les plus demandeurs, on trouve ceux concernant la transition énergétique (36 %) et la recherche et développement (R&D) à hauteur de 35 %. Une répartition éloignée des autres pays européens puisqu’un tiers des financements vise les PME, 20 % à la transition énergétique, 20 % la R&D et enfin 15 % les transports.
Reposant sur une simplification et une rapidité des traitements, ce plan d’investissement pour l’Europe a aussi opéré un changement au niveau des bénéficiaires. Très axé autour des structures publiques et des intermédiaires financiers, le plan Juncker est désormais orienté vers le financement des entreprises, avec une part deux fois plus importante que les années précédentes, représentant ainsi près de 70 % de l’action de la BEI. Fort de son succès, ce plan de soutien profite aussi bien à des petites structures que des entreprises de grande taille, à l’instar de PSA (prêt de 250 millions) d’euros ou encore ArcelorMittal (350 millions d’euros) accentuant leurs interventions en matière d’innovation.
Gatien Pierre-Charles