C’est le montant qu’a atteint le carnet d'ordres du premier emprunt obligataire réalisé par l’Arabie saoudite.

Sur cette somme, Riyad lève finalement 17,5 milliards de dollars, un nouveau record pour un pays émergent. Jusqu’à maintenant, c’était l’Argentine, avec 16,5 milliards de dollars, qui détenait le montant le plus élevé. En préparation depuis plusieurs mois avec une tournée aux États-Unis, à Londres et en Asie, cette première est un succès pour l’Arabie saoudite. Pour attirer un maximum d’investisseurs, le pays, accompagné par Citi, HSBC et JPMorgan, avait fait le choix de proposer trois maturités (5, 10 et 30 ans). Les taux historiquement bas ont été un autre point clé de cette réussite. En effet, les investisseurs acceptent plus facilement de prendre des risques pour accéder à des rendements plus élevés. Et ici, les incertitudes liées à l’Arabie saoudite sont modestes. Si la chute des cours de l'or noir ont creusé son déficit à 10 % du PIB, la manne pétrolière sur laquelle le pays est assis ne laisse pas beaucoup de doute sur sa capacité à rembourser. Si besoin, elle a notamment  la possibilité de réduire sa production pour faire remonter le prix du baril.

 

V. P.

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