Les entreprises françaises marchent avec le risque

Sur les 363 groupes interrogés au cours de l’étude menée par QBE, 97 % estiment que leur approche n’est pas suffisante. Pour eux, la  gestion des risques restent encore un challenge. Un pessimisme à l’image des difficultés rencontrées, dans huit cas sur dix, pour mettre en place les mesures nécessaires. Selon Renaud de Pressigny, directeur général de QBE, « trouver la ressource nécessaire pour structurer la démarche de gestion des risques peut s’avérer difficile, d’autant que définir et mettre en place les plans d’actions nécessite un niveau de pilotage élevé ». Ainsi, seuls 25 % des groupes du rapport décrivent leurs méthodes comment étant suffisamment proactives pour éviter de pénaliser leur développement. Un petit quart qui comprend majoritairement des entreprises de plus de 250 employés ou bien appartenant au secteur financier. À l’opposé, peu de sociétés de taille moyenne revendiquent une telle efficacité. « Pour beaucoup d’entre elles, le chef d’entreprise est souvent le seul à disposer d’une vision globale des risques, et il a rarement le temps ni les moyens d’impliquer ses collaborateurs dans une démarche structurée », explique Renaud de Pressigny.

Sensibiliser et former les employés

Pourtant, 83 % des sociétés du rapport ont indiqué avoir pris certaines mesures pour mieux gérer ces risques. Une information qui montre à quel point les processus ont besoin d’être révisés. Sur le sujet, l’étude préconise certaines pistes d’amélioration. Elle pointe d’abord l’importance de sensibiliser et de former les employés aux risques en entreprise. Un fois prêts, les salariés doivent se sentir en confiance pour proposer de nouvelles mesures. Ce qui n’est pas toujours le cas. La compagnie d’assurance suggère ainsi aux groupes de récompenser les idées pertinentes pour impliquer davantage les collaborateurs dans la démarche. Par ailleurs, la publication d’indicateurs clés de performances peut aussi jouer un rôle déterminant dans la stratégie de gestion. « Le coût annuel du service après-vente ou le taux d’impayés sont des indicateurs qui peuvent aider les employés à prendre conscience du risque en chiffrant son impact sur les performances de la société », confirme Renaud de Pressigny.

R. T.