Nicolas Calcoen (Amundi) : « Être force de propositions »
Décideurs. Combien de personnes travaillent sous votre direction ?
Nicolas Calcoen. La direction financière d’Amundi regroupe environ cent collaborateurs. Ils sont répartis au sein des pôles comptabilité, contrôle de gestion, trésorerie, fiscalité et projet MOA. À cela, il faut ajouter environ 45 personnes à l’international qui travaillent dans les trente pays dans lesquels nous sommes présents.
Décideurs. Quelles sont les missions que vous couvrez ?
N. C. De manière assez classique, il s’agit à la fois de produire l’information financière pour les actionnaires et le management, et de contribuer au pilotage de l’entreprise. Un de nos axes de développement est de renforcer la partie pilotage, notamment en matière de contrôle de gestion, en adéquation avec l’organisation des métiers, et d’allocation des ressources financières. L’objectif est toujours d’apporter plus de valeur ajoutée. Nous ne devons pas être seulement dans le constat, mais également être force de propositions. Cette démarche est très appréciée par les opérationnels. Je m’occupe également des affaires publiques et m’intéresse en particulier à l’impact de la réglementation sur nos activités.
« 1,5 milliard d’euros disponibles pour financer des acquisitions »
Décideurs. Quel impact a eu l’introduction en Bourse sur vos manières de procéder ?
N. C. Elles n’ont pas fondamentalement changé, mais le degré d’exigence s’est fortement accru. Pour répondre aux attentes d’une société cotée, nous avons à cœur d’améliorer la production de nos données financières, sur le plan de la qualité, de la granularité ou des délais. Nous devons également travailler notre communication avec nos investisseurs afin de bien faire comprendre les spécificités de notre modèle, à travers par exemple des roadshows.
Décideurs. Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
N. C. La priorité est à la poursuite du développement, en particulier à l’international. Si les actifs sous gestion d'Amundi sont encore aux trois quarts localisés en France, la collecte provient désormais à 75 % de l'international. Et nous avons encore un beau potentiel de croissance en Europe et en Asie. Cette croissance est d’abord organique, mais peut être renforcée par des opérations de croissance externe. Avec 1,5 milliard d’euros de fonds propres disponibles, nous pouvons financer des acquisitions. Mais nous sommes très sélectifs. Nous souhaitons trouver les meilleures opportunités en matière d’expertises, de distribution ou de synergies de coûts.
Propos recueillis par Vincent Paes