Mise à jour de la fonction financière

La fonction financière doit faire face à son destin : l’évolution de l’environnement technologique et organisationnel modifie les attentes des entreprises pour ce type de poste. Si le DAF doit rester le gestionnaire des risques financiers et des analyses de données, la révolution du digital et l’automatisation du traitement de données changent la donne. Ainsi, le suivi des avancées technologiques sera la priorité numéro un de la fonction d'ici 2020. Une tendance qui traduit l’importance des nouvelles technologies sur les performances financières et globales d’un groupe. Mais le défi ne s’arrête pas là. Le DAF doit également être capable d’automatiser le traitement de données en masse dans l’optique de gagner du temps et d’obtenir des informations plus qualitatives.

La finance du futur

Selon le rapport, les financiers devront davantage s’impliquer dans les démarches d’innovation. Une nouveauté qui se confirme puisque sur les 200 personnes interrogées, 25 % considèrent que la fonction financière sera principalement orientée vers les opportunités de développement d’ici 2020. D’un autre côté, 23 % pensent que le défi majeur concernera la gestion d'un temps de travail toujours plus important. Enfin, la communication interne et externe apparaît aussi comme un nouvel enjeu majeur (18 % des cas). Si rester performant sur les tâches premières, la gestion des sujets fiscaux, comptables et des nouveaux logiciels est toujours d’actualité, le nouveau challenge a de quoi en freiner plus d’un. D’autant que le DAF et ses équipes doivent désormais être capables de conseiller le groupe sur les stratégies business. Outre l’aspect analytique, la communication devient ainsi un savoir-faire indispensable.

L’enjeu des ressources humaines

L’étude relève que 78 % des DAF du panel ont du mal à trouver les personnes compétentes pour occuper des postes à vocation financière. Si la bonne gestion des systèmes d’information, du respect des normes comptables et des livraisons de reporting demeurent primordiaux, 29 % de l’échantillon considèrent que le leadership sera l’une des qualités à développer dans les cinq prochaines années. Ces caractéristiques en disent long sur les nouvelles responsabilités du métier et le défi qu’il représente pour les entreprises. Un défi important alors que 80 % des DAF de l’étude anticipent déjà les difficultés qu’ils auront pour attirer et fidéliser les personnes compétentes.

R. T.