Le chiffre du jour : 150 %
Une étude réalisée par Emolument, société spécialisée dans l’analyse des salaires, révèle d’importantes évolutions concernant les primes qui seront distribuées par les banques londoniennes en 2016. Ce sont les profils les moins expérimentés qui verront leur bonus grimper le plus vite. Les analystes âgés de 21 à 23 ans recevront ainsi en moyenne 15 000 livres à la fin de l’année, soit 1,5 fois plus qu’en 2015. Cela traduirait une volonté des banques d’attirer puis de fidéliser ses jeunes recrues à l’heure où les scandales, les nouvelles régulations et la charge administrative nuisent à l’attractivité du secteur. En parallèle, les primes distribuées en haut de la pyramide sont les plus amputées. Ainsi, elles ont respectivement baissé de 24 % et 33 % pour un vice-président et un directeur. Un constat qui s’explique par de mauvais résultats des banques d’investissement l’année dernière, notamment chez Barclays, HSBC et RBS, qui souhaitent sanctionner leurs dirigeants. Une information à relativiser puisqu’en valeur, les bonus restent nettement plus élevés que ceux des plus jeunes et varient de 65 000 à 300 000 livres en moyenne. De plus, si les revenus variables ont baissé pour les plus expérimentés, le salaire fixe, lui, a augmenté de 5 % en 2015. Même chose à Wall Street, où les bonus ont chuté de 9 %, compensés par une hausse des salaires fixes de 14 %, soit une moyenne de 400 000 dollars annuels.
R. T.