Les fintech françaises à la peine
KPMG révèle son classement des cent fintech les plus prometteuses pour l’année 2015. Les cinquante premières sont les plus reconnues à l’échelle mondiale, les suivantes se distinguent par leur innovation. Selon KPMG, les investissements dédiés aux start-up ont été multipliés par sept sur les trois dernières années. En 2015, c’est vingt milliards de dollars investis : 66 % de plus qu’en 2014. Sur les cent groupes cités dans le classement, dix-neuf pays sont représentés dont principalement les États-Unis (40), le Royaume-Uni (18) et ceux du continent asiatique (22). La France est peu représentée dans le classement. Seulement une start-up y figure : SlimPlay, classée à la 92e place. Implantée en Europe avec soixante-cinq spécialistes du paiement répartis dans cinq capitales : Paris, Londres, Amsterdam, Berlin et Madrid ; elle offre un service de gestion de prélèvements pour des abonnements et des achats effectués en ligne. Efficace dans l’encaissement, elle permet de réduire le nombre de fraudes. Avec plus de 2 000 clients dispersés sur vingt-huit pays, elle a déjà la confiance de groupes comme EDF, SFR, Deezer ou encore Tripadvisor. À elles seules, les dix premières du classement représentent 3,8 milliards d’euros d’investissement. Pour comparaison, l’ensemble des fintech françaises n’ont levé que cent millions d’euros en 2015. Pourtant, à l’heure de la révolution du numérique, certaines banques ont déjà cerné les enjeux du digital et misent sur le partenariat. À l’image du Crédit agricole, qui a notamment investi deux millions d’euros dans l’entreprise Linxo, spécialiste de l’agrégation de comptes bancaires.
Vincent Paes & Richard Trainini
Les dix premières du classement :
1 : ZhongAn (Chine)
2 : Oscar (États-Unis)
3 : Wealthfront (États-Unis)
4 : Qufenqi (Chine)
5 : Funding Circle (Royaume-Uni)
6 : Kreditech (Allemagne)
7 : Avant (États-Unis)
8 : Atome Bank (Royaume-Uni)
9 : Klarna (Suède)
10 : OurCrowd (Israël)