Les banques françaises s'engagent pour le climat
C'est en tant que « mécène de la COP 21 » que Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), a présenté les engagements du monde bancaire français pour le climat. Au-delà des politiques environnementales (RSE) menées par les banques, les principaux outils de lutte contre le changement climatique sont le financement et l'investissement : 36 milliards d'euros ont été investis en faveur du climat en France, par les groupes bancaires, en 2013. De telles sommes requièrent des outils de financement adaptés et spécifiques. Les banques françaises « définissent, conçoivent et diffusent » ainsi des solutions de financement structurées, qu'elles soient globales ou sectorielles, notamment en faveur de projets bas carbone et d'énergies renouvelables, aussi bien en France qu'à l'international. Côté investissement, les banques françaises se sont placées en première ligne sur le marché en plein essor des "green bonds" : sur les 37 milliards de dollars placés en 2014, elles en ont émis 17,5 milliards, dont « plus de la moitié pour des entreprises françaises ».
Au-delà des marchés, les banques s'engagent « au quotidien »
La lutte contre le réchauffement climatique s'opérant à tous les échelons de la société, les engagements bancaires ne doivent pas rester l'apanage des banques de marché mais doivent également concerner celles de détail. Cela se traduit notamment par l'accompagnement des travaux de performance énergétique, financés à hauteur de 7 milliards d'euros en France en 2014, dont 4,8 milliards pour le seul éco-prêt à taux zéro. Les banques font également la part belle à l'épargne verte, à travers des solutions d'épargne pour les particuliers et la distribution de solutions d'investissement dans des fonds à thématique ISR (investissements socialement responsables), dont les encours sur le marché français ont affiché en 2014 une hausse de 31 % par rapport à l'année précédente.
Pour pérenniser la dynamique, la FBF a rappelé la nécessité d'avoir les bons signaux économiques, notamment en appelant à la stabilité du cadre juridique et à la fixation d'un prix du carbone, afin de « pouvoir orienter correctement les investissements ».
Boris Beltran