C’est le montant des émissions souveraines de la zone euro en 2016, selon Deutsche Bank.

Un chiffre en baisse de trente milliards par rapport à cette année. La France, elle, devrait emprunter la même somme, à savoir 187 milliards d’euros. Une bonne nouvelle pour les États car dans le même temps la Banque centrale européenne (BCE) compte poursuivre son programme de rachat d’obligations dans le cadre de sa politique d'assouplissement quantitatif. En maintenant son objectif actuel de soixante milliards d’euros par mois, le volume de rachat dépassera les nouvelles émissions ce qui entraînera mécaniquement une nouvelle baisse des taux. La BCE, elle, verra son plan de relance monétaire freiné car elle n'arrivera pas à injecter l'ensemble de ces liquidités. Une évolution qui favorise également l’allongement de la dette. Face à de rendements négatifs à deux ans, les investisseurs sont déjà incités à se rabattre sur des maturités plus éloignées. Le phénomène ne devrait donc pas s'inverser de si tôt. Une chose est sûre, les conditions pour maintenir des niveaux de financement à taux bas sont bien présentes.

 

V. P.

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