Pour le directeur de la comptabilité automobile de PSA, l'exercice d'une fonction finance implique de plus en plus de compétences.
Jean-Charles Gaury (PSA) : «Exploiter l’automatisation le plus largement possible»
Décideurs. Comment s’organise la direction comptable dont vous avez la responsabilité ?
Jean-Charles Gaury. Nous sommes organisés autour d’une direction qui est internationale, d’environ 900 personnes, et qui couvre les trois grands types de comptabilité à traiter en général : celle des sites industriels, des filiales commerciales et enfin celle des réseaux de distribution. Nous réalisons directement ces trois activités sur la totalité des pays de l’Europe voire même au-delà, en raison de certaines responsabilités à assumer pour des filiales hors-Europe. Elles s’appuient sur des plaques régionales multi-pays qui ont pour objectif de superviser les opérations pays par pays.
Décideurs. Comment faire face aux problématiques multiculturelles rencontrées dans le cadre de la gestion de vos activités ?
J.-C. G. Nous sommes installés sur vingt-trois pays avec une seule direction internationale. J’ai un peu plus de 40 % de mes équipes qui sont à l’étranger et qui font donc face aux contraintes propres à chaque pays. Le premier point important est la contrainte réglementaire, à savoir les règles comptables, fiscales et administratives qui sont parfois différentes d’un pays à un autre. Compte tenu de ces obligations réglementaires, nous devons sortir les comptes sociaux des différents pays en respectant la loi en vigueur dans chacun d’eux. Ensuite, le fonctionnement d’une entreprise internationale telle que PSA, au sein de laquelle vingt-huit nationalités différentes sont représentées, nous oblige à fédérer toutes nos équipes au travers d’objectifs, de missions, de respect et de règles de bonnes pratiques. Bien sûr, en matière de communication, nous parlons soit en français soit en anglais selon les régions du globe où l’on se trouve.
Décideurs. Comment voyez-vous évoluer la fonction finance au cours des prochaines années ?
J.-C. G. La fonction finance chez PSA correspond à cinq grands domaines : la trésorerie, la fiscalité, l’audit, la gestion et la comptabilité. En ce qui concerne la comptabilité, nous sommes passés d’un modèle patrimonial, à savoir statique et photographié, à une vision nouvelle qui traduit un élargissement des compétences. À présent, il nous faut comprendre les contraintes de logistique, de flux ou encore de douanes. Le spectre de la fonction comptable s’est donc considérablement développé. En outre, l’automatisation des process se poursuit, en particulier à l’égard des process automatiques de flux, dont les flux fournisseurs, ces derniers étant automatisés aujourd’hui à hauteur de 84 % ou 85 %. Sur ce terrain, l’objectif est d’exploiter l’automatisation le plus largement possible. Aussi, l’inflation réglementaire constatée ces dernières années a conduit PSA à renforcer ses mécanismes de contrôle interne. Mais il faut cependant qu’un arbitrage soit effectué entre d’une part, la latitude opérationnelle laissée à l’appréciation des équipes de gestion et le respect des règles du pays dans lequel on travaille. Cette problématique a donné naissance au sein de notre entreprise au « PSA Excellence System », structure interne de management qui veille à la bonne cohabitation des intérêts contraires que je vous ai présentés. Enfin, la fonction comptable doit rester bien connectée aux autres directions opérationnelles afin d’intégrer les bonnes pratiques et les nouveaux modes de fonctionnement pour faire du bloc décisionnel une entité performante de notre groupe automobile.
Décideurs. Et quels sont les enjeux que vous rencontrez au quotidien ? Quelles sont les solutions pour y répondre ?
J.-C. G. Tout d’abord, notre métier fondamentalement réglementaire nous oblige à assumer un certain nombre d’obligations déclaratives. Il faut donc respecter le planning, le contenu et la qualité des informations que nous publions. Il peut s’agir de la déclaration des comptes des entités juridiques dont j’ai la responsabilité mais aussi des déclarations fiscales notamment devant être étayées et justifiées par une comptabilité représentant une réalité économique. Ensuite, il faut que la fonction comptable participe aux résultats opérationnels et en particulier au travers de l’optimisation du BFR. Cela passe par des actions volontaristes sur les retards de paiement, sur le factoring lorsque c’est faisable.
Jean-Charles Gaury. Nous sommes organisés autour d’une direction qui est internationale, d’environ 900 personnes, et qui couvre les trois grands types de comptabilité à traiter en général : celle des sites industriels, des filiales commerciales et enfin celle des réseaux de distribution. Nous réalisons directement ces trois activités sur la totalité des pays de l’Europe voire même au-delà, en raison de certaines responsabilités à assumer pour des filiales hors-Europe. Elles s’appuient sur des plaques régionales multi-pays qui ont pour objectif de superviser les opérations pays par pays.
Décideurs. Comment faire face aux problématiques multiculturelles rencontrées dans le cadre de la gestion de vos activités ?
J.-C. G. Nous sommes installés sur vingt-trois pays avec une seule direction internationale. J’ai un peu plus de 40 % de mes équipes qui sont à l’étranger et qui font donc face aux contraintes propres à chaque pays. Le premier point important est la contrainte réglementaire, à savoir les règles comptables, fiscales et administratives qui sont parfois différentes d’un pays à un autre. Compte tenu de ces obligations réglementaires, nous devons sortir les comptes sociaux des différents pays en respectant la loi en vigueur dans chacun d’eux. Ensuite, le fonctionnement d’une entreprise internationale telle que PSA, au sein de laquelle vingt-huit nationalités différentes sont représentées, nous oblige à fédérer toutes nos équipes au travers d’objectifs, de missions, de respect et de règles de bonnes pratiques. Bien sûr, en matière de communication, nous parlons soit en français soit en anglais selon les régions du globe où l’on se trouve.
Décideurs. Comment voyez-vous évoluer la fonction finance au cours des prochaines années ?
J.-C. G. La fonction finance chez PSA correspond à cinq grands domaines : la trésorerie, la fiscalité, l’audit, la gestion et la comptabilité. En ce qui concerne la comptabilité, nous sommes passés d’un modèle patrimonial, à savoir statique et photographié, à une vision nouvelle qui traduit un élargissement des compétences. À présent, il nous faut comprendre les contraintes de logistique, de flux ou encore de douanes. Le spectre de la fonction comptable s’est donc considérablement développé. En outre, l’automatisation des process se poursuit, en particulier à l’égard des process automatiques de flux, dont les flux fournisseurs, ces derniers étant automatisés aujourd’hui à hauteur de 84 % ou 85 %. Sur ce terrain, l’objectif est d’exploiter l’automatisation le plus largement possible. Aussi, l’inflation réglementaire constatée ces dernières années a conduit PSA à renforcer ses mécanismes de contrôle interne. Mais il faut cependant qu’un arbitrage soit effectué entre d’une part, la latitude opérationnelle laissée à l’appréciation des équipes de gestion et le respect des règles du pays dans lequel on travaille. Cette problématique a donné naissance au sein de notre entreprise au « PSA Excellence System », structure interne de management qui veille à la bonne cohabitation des intérêts contraires que je vous ai présentés. Enfin, la fonction comptable doit rester bien connectée aux autres directions opérationnelles afin d’intégrer les bonnes pratiques et les nouveaux modes de fonctionnement pour faire du bloc décisionnel une entité performante de notre groupe automobile.
Décideurs. Et quels sont les enjeux que vous rencontrez au quotidien ? Quelles sont les solutions pour y répondre ?
J.-C. G. Tout d’abord, notre métier fondamentalement réglementaire nous oblige à assumer un certain nombre d’obligations déclaratives. Il faut donc respecter le planning, le contenu et la qualité des informations que nous publions. Il peut s’agir de la déclaration des comptes des entités juridiques dont j’ai la responsabilité mais aussi des déclarations fiscales notamment devant être étayées et justifiées par une comptabilité représentant une réalité économique. Ensuite, il faut que la fonction comptable participe aux résultats opérationnels et en particulier au travers de l’optimisation du BFR. Cela passe par des actions volontaristes sur les retards de paiement, sur le factoring lorsque c’est faisable.
