Le DAF d'Autodistribution revient sur les avantages du financement high yield.
Christophe Gouthière (Autodistribution) : « Le high yield nous a offert de la souplesse et de la fle
Décideurs. Pourquoi avoir opté pour une émission obligataire high yield plutôt que pour une autre source de financement ?
Christophe Gouthière. Avant de prendre cette décision, nous avons étudié les trois possibilités de financement qui se présentaient à nous.
La première, le crédit bancaire, a été écartée assez rapidement compte tenu des montants en jeu. Nous avions en effet besoin de près de 240 millions d’euros pour refinancer notre dette et réaliser l’acquisition d’ACR. Or, cette somme dépassait largement la capacité habituelle d’intervention des banques sur ce genre de marché. Nous souhaitions, en outre, éviter les contraintes liées aux covenants qui nous auraient privés d’une certaine flexibilité.
La seconde, le financement unitranche, nous paraissait de prime abord trop coûteuse et nécessitait un processus d’audit et d’analyse assez contraignant. Il présentait, en outre, l’inconvénient d’être assorti de nombreux convenants, ce que l’on souhaitait à tout prix éviter.
C’est donc la troisième possibilité, le marché des obligations à haut rendement, qui a retenu notre attention, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, il offre des opportunités de financement intéressantes à des taux compétitifs. D’autre part, il garantit assez de souplesse et de flexibilité pour nous permettre d’ajuster le montant au fil du processus, en fonction de nos projets d’investissement. Et enfin, cette émission obligataire permet, contrairement au crédit bancaire, de réaliser un remboursement in fine.
Décideurs. Quel regard portez-vous sur le marché du haut rendement ?
C. G. Au vu de notre expérience, je dirais que ce marché fait le compromis entre rapidité, souplesse et efficacité. La présentation de notre projet a, en outre, été accueillie très favorablement par les marchés mais également par les agences de notation Standard & Poors et Moody’s, qui nous ont cotés de la meilleure manière possible. Et grâce à une sursouscription très importante de la part des investisseurs, notre taux d’intérêt a été considérablement réduit, en passant de 8 % à 6,5 % ! Ce résultat probant a pu être obtenu grâce au travail de toutes nos équipes et au soutien de nos différents conseils, dont le rôle a été déterminant dans l’ensemble du processus
Décideurs. Comment le groupe Autodistribution a-t-il réussi, depuis 2009, à redresser ses résultats ?
C. G. En 2009, nous avons dû faire face à deux grandes difficultés, qui n’étaient toutefois pas liées aux fondamentaux de l’entreprise. Les précédents actionnaires avaient contracté une dette à laquelle notre cash flow ne permettait plus de répondre. En outre, la politique que la précédente direction avait pu mettre en œuvre demeurait très éloignée des réalités du terrain. De ce fait, certaines décisions se sont ainsi révélées contraires à l’intérêt de l’entreprise.
Heureusement, les mesures prises avec notre actuel actionnaire et la restructuration financière organisée avec les banques nous ont permis de redresser notre situation financière et de nous libérer de cette contrainte.
Le mot d’ordre de la nouvelle dynamique que nous avons mise en place a été de nous concentrer avant tout sur les problématiques liées à notre activité opérationnelle. Notre équipe de direction, qui a été entièrement renouvelée, s’attache désormais à travailler sur toutes les lignes du compte de résultat avec simplicité et efficacité. La première grande décision fut ainsi de décentraliser les responsabilités pour donner davantage d’autonomie aux opérationnels. Ces décisions ont été accompagnées d’un retour à une bonne gestion. Malgré la stabilisation de notre chiffre d’affaires, nous avons ainsi multiplié notre Ebitda par trois.
Retrouvez la suite de cette interview dans le guide capital investissement 2014 à paraitre
Christophe Gouthière. Avant de prendre cette décision, nous avons étudié les trois possibilités de financement qui se présentaient à nous.
La première, le crédit bancaire, a été écartée assez rapidement compte tenu des montants en jeu. Nous avions en effet besoin de près de 240 millions d’euros pour refinancer notre dette et réaliser l’acquisition d’ACR. Or, cette somme dépassait largement la capacité habituelle d’intervention des banques sur ce genre de marché. Nous souhaitions, en outre, éviter les contraintes liées aux covenants qui nous auraient privés d’une certaine flexibilité.
La seconde, le financement unitranche, nous paraissait de prime abord trop coûteuse et nécessitait un processus d’audit et d’analyse assez contraignant. Il présentait, en outre, l’inconvénient d’être assorti de nombreux convenants, ce que l’on souhaitait à tout prix éviter.
C’est donc la troisième possibilité, le marché des obligations à haut rendement, qui a retenu notre attention, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, il offre des opportunités de financement intéressantes à des taux compétitifs. D’autre part, il garantit assez de souplesse et de flexibilité pour nous permettre d’ajuster le montant au fil du processus, en fonction de nos projets d’investissement. Et enfin, cette émission obligataire permet, contrairement au crédit bancaire, de réaliser un remboursement in fine.
Décideurs. Quel regard portez-vous sur le marché du haut rendement ?
C. G. Au vu de notre expérience, je dirais que ce marché fait le compromis entre rapidité, souplesse et efficacité. La présentation de notre projet a, en outre, été accueillie très favorablement par les marchés mais également par les agences de notation Standard & Poors et Moody’s, qui nous ont cotés de la meilleure manière possible. Et grâce à une sursouscription très importante de la part des investisseurs, notre taux d’intérêt a été considérablement réduit, en passant de 8 % à 6,5 % ! Ce résultat probant a pu être obtenu grâce au travail de toutes nos équipes et au soutien de nos différents conseils, dont le rôle a été déterminant dans l’ensemble du processus
Décideurs. Comment le groupe Autodistribution a-t-il réussi, depuis 2009, à redresser ses résultats ?
C. G. En 2009, nous avons dû faire face à deux grandes difficultés, qui n’étaient toutefois pas liées aux fondamentaux de l’entreprise. Les précédents actionnaires avaient contracté une dette à laquelle notre cash flow ne permettait plus de répondre. En outre, la politique que la précédente direction avait pu mettre en œuvre demeurait très éloignée des réalités du terrain. De ce fait, certaines décisions se sont ainsi révélées contraires à l’intérêt de l’entreprise.
Heureusement, les mesures prises avec notre actuel actionnaire et la restructuration financière organisée avec les banques nous ont permis de redresser notre situation financière et de nous libérer de cette contrainte.
Le mot d’ordre de la nouvelle dynamique que nous avons mise en place a été de nous concentrer avant tout sur les problématiques liées à notre activité opérationnelle. Notre équipe de direction, qui a été entièrement renouvelée, s’attache désormais à travailler sur toutes les lignes du compte de résultat avec simplicité et efficacité. La première grande décision fut ainsi de décentraliser les responsabilités pour donner davantage d’autonomie aux opérationnels. Ces décisions ont été accompagnées d’un retour à une bonne gestion. Malgré la stabilisation de notre chiffre d’affaires, nous avons ainsi multiplié notre Ebitda par trois.
Retrouvez la suite de cette interview dans le guide capital investissement 2014 à paraitre