Les fonds se disputent les entreprises sans difficultés
Une question à Karel Kroupa, directeur des participations, Argos Soditic
Décideurs. L’effondrement des marchés financiers à l’été 2011 semble avoir coupé court à l’élan d’optimisme des acteurs du capital-investissement. Comment appréhendez-vous l’année 2012 ?
Karel Kroupa. L’industrie du private equity entre dans une période charnière. Un grand nombre de GPs ont levé des fonds en 2007, et ont finalement été peu actifs entre les années 2008 et 2010. Ils ont donc en général encore beaucoup d’argent à investir, mais le financement bancaire est moins disponible et plus cher. Mécaniquement, les fonds se disputent les entreprises sans difficultés en délaissant quelque peu les dossiers plus complexes. Étant donné le positionnement d’Argos Soditic qui a toujours été de réaliser des opérations de développement économique et pas uniquement financières, nous avons moins de concurrence actuellement sur ce type de dossiers. Par ailleurs, dans un contexte macroéconomique difficile, la visibilité pour les entreprises s’est dégradée. Il serait donc naturel de voir des vendeurs décaler leurs processus de cession. Paradoxalement, ce n’est pas ce que nous observons à ce jour. Au contraire, notre dealflow n’a jamais été aussi soutenu.
Je suis donc vigilant mais globalement confiant pour l’année 2012, même s’il est probable que certains fonds ne réussissent pas à lever de nouveaux véhicules auprès des investisseurs institutionnels.
Karel Kroupa. L’industrie du private equity entre dans une période charnière. Un grand nombre de GPs ont levé des fonds en 2007, et ont finalement été peu actifs entre les années 2008 et 2010. Ils ont donc en général encore beaucoup d’argent à investir, mais le financement bancaire est moins disponible et plus cher. Mécaniquement, les fonds se disputent les entreprises sans difficultés en délaissant quelque peu les dossiers plus complexes. Étant donné le positionnement d’Argos Soditic qui a toujours été de réaliser des opérations de développement économique et pas uniquement financières, nous avons moins de concurrence actuellement sur ce type de dossiers. Par ailleurs, dans un contexte macroéconomique difficile, la visibilité pour les entreprises s’est dégradée. Il serait donc naturel de voir des vendeurs décaler leurs processus de cession. Paradoxalement, ce n’est pas ce que nous observons à ce jour. Au contraire, notre dealflow n’a jamais été aussi soutenu.
Je suis donc vigilant mais globalement confiant pour l’année 2012, même s’il est probable que certains fonds ne réussissent pas à lever de nouveaux véhicules auprès des investisseurs institutionnels.
