A l'occasion d’une conférence organisée par l’Afic, le ministre des Finances a souligné l'insuffisante prise de risque du capital-développement en France.
Michel Sapin : « Il faut faire émerger quelques fonds de grande qualité »
Le financement des entreprises en croissance repose essentiellement sur les investisseurs en fonds propres. C’est bien là le problème. « Ni les banques, ni les marchés ne savent financer l’innovation des entreprises en forte croissance », regrette Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics lors de la matinée du capital-développement organisée le 25 novembre par l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic). En 2014, le capital-développement représente en effet 36 % des dépenses des membres de l’association. « Mais il faut aller beaucoup plus loin », appelle Michel Sapin en citant l’exemple d’autres pays européens où ce mode de financement est répandu. Le défi pour la France : « faire émerger quelques fonds de grande qualité capables de gérer des tours de table importants. »
Miser sur les fonds de pension
Pour cela, le ministre a un plan d’attaque. S’il veut donner le champ libre à BPIfrance, il envisage également d’impliquer plus largement les collectivités locales et des grandes entreprises. Surtout, il compte sur l’engagement des investisseurs institutionnels, notamment des fonds d’assurance vie et des fonds de pension. « C’est là que se trouve l’argent », déclare sans ambages le locataire de Bercy.
Prendre plus de risques
À la question de la réorientation du système français de retraite par répartition vers un système par capitalisation pour mieux alimenter les fonds de pension, Michel Sapin répond par la négative. Selon lui, « les investisseurs institutionnels ne manquent pas en France ». Le ministre souhaiterait simplement « qu’ils prennent plus de risques ». Car, « si le frein du financement de l’innovation est levé, nous verrons alors émerger de nombreuses entreprises françaises en forte croissance. Nous en avons les capacités », a-t-il martelé.
Miser sur les fonds de pension
Pour cela, le ministre a un plan d’attaque. S’il veut donner le champ libre à BPIfrance, il envisage également d’impliquer plus largement les collectivités locales et des grandes entreprises. Surtout, il compte sur l’engagement des investisseurs institutionnels, notamment des fonds d’assurance vie et des fonds de pension. « C’est là que se trouve l’argent », déclare sans ambages le locataire de Bercy.
Prendre plus de risques
À la question de la réorientation du système français de retraite par répartition vers un système par capitalisation pour mieux alimenter les fonds de pension, Michel Sapin répond par la négative. Selon lui, « les investisseurs institutionnels ne manquent pas en France ». Le ministre souhaiterait simplement « qu’ils prennent plus de risques ». Car, « si le frein du financement de l’innovation est levé, nous verrons alors émerger de nombreuses entreprises françaises en forte croissance. Nous en avons les capacités », a-t-il martelé.