" En moins de trois ans, nous avons presque doublé notre activité en France "
Entretien avec Jean-Baptiste Douin, responsable des activités de la banque privée de JPMorgan en Fr
Décideurs. Quelles sont les tendances du marché de la banque privée ?
Jean-Baptiste Douin. J’observe que les clients ont aujourd’hui plus de mal à accepter de prendre des risques et cette situation les conduit parfois à passer à côté de certaines opportunités. Aujourd’hui, les banques qui souffrent le plus sont celles qui ont une culture par exemple très centrée sur les marchés actions et peu orientée sur l’obligataire ou encore trop européenne et pas assez internationale. Chez JPMorgan, nous cherchons le moyen de protéger le pouvoir d’achat global de nos clients, en investissant par exemple en dehors du dollar, du sterling, du yen et de l’euro. Autre opportunité, des banques se sont retirées de certaines activités de financement et cela offre des opportunités d’investissements. Je pense notamment aux financements mezzanine, classe d’actifs que nous proposons à nos clients ou encore le rachat à bon compte de portefeuilles de dettes bancaires décotées.
Décideurs. Quels sont les avantages concurrentiels recherchés par les clients ?
J.-B. D. Signe des temps certainement, nos clients cherchent plus aujourd’hui à préserver leur patrimoine intact qu’à le faire croître. La force de frappe internationale de JPMorgan rassure dans un environnement économique aussi imprévisible. Nous avons les moyens de proposer à nos clients une allocation d’actifs internationale et diversifiée, et cela, je pense, nous différencie de la concurrence. Un banquier suit entre vingt et trente clients, il peut donc facilement et souvent interagir avec lui. En août dernier, lorsqu‘un vent de panique a soufflé sur les marchés, nous étions tous sur le pont et avons tenu nos clients – et nos prospects – régulièrement informés de la situation. Voilà typiquement le genre d’avantage concurrentiel valorisé par nos clients et dont peu de banque sont capables aujourd’hui étant donné leur modèle.
Décideurs. Comment se positionne votre offre ?
J.-B. D. Nous nous adressons à des clients qui disposent d’un patrimoine supérieur à 30 millions d’euros – actifs financiers, immobiliers et professionnels. Notre modèle de couverture des clients se justifie particulièrement sur ce segment de clientèle.
En acceptant de nous confier son patrimoine, un client bénéficie de toutes les ressources de JPMorgan dans le monde. Notre processus d’investissement repose sur une stratégie globale mise en place par une équipe dédiée. Cette stratégie est ensuite déclinée par tous les gestionnaires. Nous ne sommes donc pas dépendant d’un produit, ni le bras de distribution d’un gérant. Chaque investissement proposé à nos clients est passé par le filtre très approfondi de nos équipes de due diligence. Pour vous donner un exemple, près de cent personnes se chargent des due diligences sur les hedge funds. Nous avons récemment donné accès à notre modèle de gestion à des clients dont le patrimoine est compris entre 10 et 30 millions d’euros et dont nous estimons que le potentiel de développement est important. Cette ouverture porte déjà ses fruits et nous gagnons des parts de marché sur ce segment où nous sommes déjà très présents aux Etats-Unis.
Décideurs. Quel bilan peut-on tirer de l’année 2011 pour l’activité private banking de JPMorgan ?
J.-B. D. Le bilan est plutôt positif, nous avons collecté 1,750 Md$ net, et nous battons un record de nouveaux clients cette année. En moins de trois ans, nous avons presque doublé notre activité en France. Pour assumer cette croissance, nous avons dû renforcer les équipes à Paris et également renforcer les ressources que nous partageons avec le reste de l’Europe.
Jean-Baptiste Douin. J’observe que les clients ont aujourd’hui plus de mal à accepter de prendre des risques et cette situation les conduit parfois à passer à côté de certaines opportunités. Aujourd’hui, les banques qui souffrent le plus sont celles qui ont une culture par exemple très centrée sur les marchés actions et peu orientée sur l’obligataire ou encore trop européenne et pas assez internationale. Chez JPMorgan, nous cherchons le moyen de protéger le pouvoir d’achat global de nos clients, en investissant par exemple en dehors du dollar, du sterling, du yen et de l’euro. Autre opportunité, des banques se sont retirées de certaines activités de financement et cela offre des opportunités d’investissements. Je pense notamment aux financements mezzanine, classe d’actifs que nous proposons à nos clients ou encore le rachat à bon compte de portefeuilles de dettes bancaires décotées.
Décideurs. Quels sont les avantages concurrentiels recherchés par les clients ?
J.-B. D. Signe des temps certainement, nos clients cherchent plus aujourd’hui à préserver leur patrimoine intact qu’à le faire croître. La force de frappe internationale de JPMorgan rassure dans un environnement économique aussi imprévisible. Nous avons les moyens de proposer à nos clients une allocation d’actifs internationale et diversifiée, et cela, je pense, nous différencie de la concurrence. Un banquier suit entre vingt et trente clients, il peut donc facilement et souvent interagir avec lui. En août dernier, lorsqu‘un vent de panique a soufflé sur les marchés, nous étions tous sur le pont et avons tenu nos clients – et nos prospects – régulièrement informés de la situation. Voilà typiquement le genre d’avantage concurrentiel valorisé par nos clients et dont peu de banque sont capables aujourd’hui étant donné leur modèle.
Décideurs. Comment se positionne votre offre ?
J.-B. D. Nous nous adressons à des clients qui disposent d’un patrimoine supérieur à 30 millions d’euros – actifs financiers, immobiliers et professionnels. Notre modèle de couverture des clients se justifie particulièrement sur ce segment de clientèle.
En acceptant de nous confier son patrimoine, un client bénéficie de toutes les ressources de JPMorgan dans le monde. Notre processus d’investissement repose sur une stratégie globale mise en place par une équipe dédiée. Cette stratégie est ensuite déclinée par tous les gestionnaires. Nous ne sommes donc pas dépendant d’un produit, ni le bras de distribution d’un gérant. Chaque investissement proposé à nos clients est passé par le filtre très approfondi de nos équipes de due diligence. Pour vous donner un exemple, près de cent personnes se chargent des due diligences sur les hedge funds. Nous avons récemment donné accès à notre modèle de gestion à des clients dont le patrimoine est compris entre 10 et 30 millions d’euros et dont nous estimons que le potentiel de développement est important. Cette ouverture porte déjà ses fruits et nous gagnons des parts de marché sur ce segment où nous sommes déjà très présents aux Etats-Unis.
Décideurs. Quel bilan peut-on tirer de l’année 2011 pour l’activité private banking de JPMorgan ?
J.-B. D. Le bilan est plutôt positif, nous avons collecté 1,750 Md$ net, et nous battons un record de nouveaux clients cette année. En moins de trois ans, nous avons presque doublé notre activité en France. Pour assumer cette croissance, nous avons dû renforcer les équipes à Paris et également renforcer les ressources que nous partageons avec le reste de l’Europe.