« Malgré leur baisse, les rendements du private equity demeurent intéressants »
Entretien avec François Aguerre, partner, Coller Capital
Décideurs. Quelles sont à l’heure actuelle les principales préoccupations des LPs ?
François Aguerre. La première préoccupation, essentielle, est liée à la performance. Les retours ont en effet tendance à se tasser depuis le début de la crise. En 2007, près de la moitié des LPs (45 %) faisaient état de retours supérieurs à 16 %. Au premier semestre 2013, ils n’étaient plus que 13 % selon notre baromètre. Pour la moitié environ des LPs, les rendements sont aujourd’hui compris entre 11 % et 15 %. Ils ont donc baissé, même s’ils demeurent intéressants comparés aux autres classes d’actifs. Aucune autre ne délivre une performance équivalente de manière aussi récurrente. La seconde préoccupation est liée à la volonté d’améliorer l’image du private equity, qui continue de pâtir d’un déficit de communication. C’est d’autant plus vrai qu’il existe des différences de culture fortes entre les investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension, les fondations et les fonds de private equity. Enfin, une troisième reflète la volonté des LPs de modérer leur exposition à certaines zones géographiques comme la Chine et l’Inde.
Décideurs. Comment expliquer la baisse des rendements qui a lieu depuis le début de la crise?
F. A. Les explications à cette baisse sont très différentes selon la période considérée. En 2009, la chute brutale était liée à l’ajustement des valorisations. La situation après 2011 est très différente : la baisse des rendements est d’abord et avant tout due au ralentissement du rythme des sorties. Le premier semestre 2013 a toutefois été marqué par une légère amélioration. Quelques sorties réussies ont eu lieu, notamment aux États-Unis, mais pas suffisamment pour que l’on puisse parler de reprise. La visibilité pour 2014 reste très limitée.
Décideurs. Quelles sont les régions du globe les plus attractives pour les LPs ?
F. A. De plus en plus, les LPs expriment une certaine retenue si ce n'est déception pour leurs investissements en Asie, et plus particulièrement en Chine et en Inde. En dépit de bons indicateurs macroéconomiques, la performance des investissements en private equity n'a pas toujours été au rendez-vous. Certains LPs ont donc revu leur allocation géographique. Une grande majorité des LPs (76 %) émet désormais un avis favorable sur l’Europe, ce qui est très encourageant. De nombreux LPs non européens étaient en effet très réticents à investir sur ce continent ces deux dernières années. Cela dit, la zone la plus favorisée demeure l’Amérique du Nord. C’est là que le private equity a le mieux repris.
François Aguerre. La première préoccupation, essentielle, est liée à la performance. Les retours ont en effet tendance à se tasser depuis le début de la crise. En 2007, près de la moitié des LPs (45 %) faisaient état de retours supérieurs à 16 %. Au premier semestre 2013, ils n’étaient plus que 13 % selon notre baromètre. Pour la moitié environ des LPs, les rendements sont aujourd’hui compris entre 11 % et 15 %. Ils ont donc baissé, même s’ils demeurent intéressants comparés aux autres classes d’actifs. Aucune autre ne délivre une performance équivalente de manière aussi récurrente. La seconde préoccupation est liée à la volonté d’améliorer l’image du private equity, qui continue de pâtir d’un déficit de communication. C’est d’autant plus vrai qu’il existe des différences de culture fortes entre les investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension, les fondations et les fonds de private equity. Enfin, une troisième reflète la volonté des LPs de modérer leur exposition à certaines zones géographiques comme la Chine et l’Inde.
Décideurs. Comment expliquer la baisse des rendements qui a lieu depuis le début de la crise?
F. A. Les explications à cette baisse sont très différentes selon la période considérée. En 2009, la chute brutale était liée à l’ajustement des valorisations. La situation après 2011 est très différente : la baisse des rendements est d’abord et avant tout due au ralentissement du rythme des sorties. Le premier semestre 2013 a toutefois été marqué par une légère amélioration. Quelques sorties réussies ont eu lieu, notamment aux États-Unis, mais pas suffisamment pour que l’on puisse parler de reprise. La visibilité pour 2014 reste très limitée.
Décideurs. Quelles sont les régions du globe les plus attractives pour les LPs ?
F. A. De plus en plus, les LPs expriment une certaine retenue si ce n'est déception pour leurs investissements en Asie, et plus particulièrement en Chine et en Inde. En dépit de bons indicateurs macroéconomiques, la performance des investissements en private equity n'a pas toujours été au rendez-vous. Certains LPs ont donc revu leur allocation géographique. Une grande majorité des LPs (76 %) émet désormais un avis favorable sur l’Europe, ce qui est très encourageant. De nombreux LPs non européens étaient en effet très réticents à investir sur ce continent ces deux dernières années. Cela dit, la zone la plus favorisée demeure l’Amérique du Nord. C’est là que le private equity a le mieux repris.