Guillaume Caline de la Sofres répond à nos questions.
Sondage : les Français amateurs d’économie
À l'occasion des Journées de l'économie des 13, 14 et 15 novembre, TNS Sofres a publié son étude annuelle « Les Français et l'économie » réalisée pour la Banque de France. Il en ressort que 61 % des personnes interrogées déclarent s'y intéresser. Une curiosité qui augmente avec l'âge et la catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, ce pourcentage monte à 70 % pour les sondés de plus de 50 ans et à 75 % pour les plus aisés. Problème : 58 % des Français trouvent que l'information économique n'est pas compréhensible. Parmi les thématiques qu’ils aimeraient voir plus abordées on trouve la situation de l'État et des finances publiques (56 %), le fonctionnement et le financement de la protection sociale (41 %) ou encore l'inflation et l'évolution des prix (38 %).
Trois questions à Guillaume Caline, chef de groupe au sein du département Stratégies d'opinion de TNS Sofres.
Décideurs. Quel est selon-vous le chiffre marquant de cette édition ?
Guillaume Caline. Sans conteste le fait que 64 % des Français se disent optimistes quant à leur situation personnelle. C’est un chiffre finalement assez élevé, surtout au regard du fort pessimisme des Français quant à la situation économique du pays. Ainsi, 56 % d’entre eux pensent que la situation économique de la France va se dégrader dans les mois à venir contre 8 % seulement qui envisagent une amélioration. De même, les trois quarts des répondants pensent que la situation économique des enfants nés aujourd’hui sera moins bonne que la leur. Ce décalage entre projection personnelle et perception de la situation nationale est à mon sens particulièrement marquant.
Décideurs. Avez-vous remarqué des changements par rapport aux années précédentes ?
G. C. L’intérêt que les Français portent à l’économie progresse nettement par rapport à l’an dernier : 61 % se disent intéressés (+ 6 points) et la part de ceux qui se disent très intéressés augmente particulièrement (24 %, + 11 points). Il semble que dans un contexte de grande inquiétude à l’égard de la situation économique, il y ait une volonté de plus en plus forte de la part des Français de comprendre des sujets qui, plus que jamais, ont des répercussions directes sur leur quotidien.
Décideurs. Selon vous, comment les médias devraient s'adapter pour répondre aux demandes des Français ?
G. C. Les Français dans leur majorité nous disent à la fois qu’ils sont bien informés sur l’actualité économique (62 %) mais que cette information économique est peu ou pas compréhensible (58 %). Derrière cet apparent paradoxe, il y a sans doute le sentiment que si les médias évoquent régulièrement des sujets économiques, la manière dont ils en parlent est insuffisamment pédagogique. Les Français attendent des explications claires sur des sujets qui font régulièrement l’actualité, qu’ils jugent inquiétants et qu’ils ont en même temps du mal à appréhender. La situation de l’État et des finances publiques est d’ailleurs le sujet économique sur lequel les Français sont particulièrement en attente d’informations. Les médias pourraient répondre à cette demande d’informations à travers des exemples et des cas concrets : le recours à des infographies didactiques et illustratives est d’ailleurs de plus en plus courant.
Trois questions à Guillaume Caline, chef de groupe au sein du département Stratégies d'opinion de TNS Sofres.
Décideurs. Quel est selon-vous le chiffre marquant de cette édition ?
Guillaume Caline. Sans conteste le fait que 64 % des Français se disent optimistes quant à leur situation personnelle. C’est un chiffre finalement assez élevé, surtout au regard du fort pessimisme des Français quant à la situation économique du pays. Ainsi, 56 % d’entre eux pensent que la situation économique de la France va se dégrader dans les mois à venir contre 8 % seulement qui envisagent une amélioration. De même, les trois quarts des répondants pensent que la situation économique des enfants nés aujourd’hui sera moins bonne que la leur. Ce décalage entre projection personnelle et perception de la situation nationale est à mon sens particulièrement marquant.
Décideurs. Avez-vous remarqué des changements par rapport aux années précédentes ?
G. C. L’intérêt que les Français portent à l’économie progresse nettement par rapport à l’an dernier : 61 % se disent intéressés (+ 6 points) et la part de ceux qui se disent très intéressés augmente particulièrement (24 %, + 11 points). Il semble que dans un contexte de grande inquiétude à l’égard de la situation économique, il y ait une volonté de plus en plus forte de la part des Français de comprendre des sujets qui, plus que jamais, ont des répercussions directes sur leur quotidien.
Décideurs. Selon vous, comment les médias devraient s'adapter pour répondre aux demandes des Français ?
G. C. Les Français dans leur majorité nous disent à la fois qu’ils sont bien informés sur l’actualité économique (62 %) mais que cette information économique est peu ou pas compréhensible (58 %). Derrière cet apparent paradoxe, il y a sans doute le sentiment que si les médias évoquent régulièrement des sujets économiques, la manière dont ils en parlent est insuffisamment pédagogique. Les Français attendent des explications claires sur des sujets qui font régulièrement l’actualité, qu’ils jugent inquiétants et qu’ils ont en même temps du mal à appréhender. La situation de l’État et des finances publiques est d’ailleurs le sujet économique sur lequel les Français sont particulièrement en attente d’informations. Les médias pourraient répondre à cette demande d’informations à travers des exemples et des cas concrets : le recours à des infographies didactiques et illustratives est d’ailleurs de plus en plus courant.