Mario Draghi a annoncé un programme de 1 140 milliards d’euros de rachat d’obligations souveraines et privées.
QE : l’arme ultime de la BCE contre la déflation
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi 22 janvier, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a annoncé le lancement d’un programme d’assouplissement quantitatif (en anglais quantitative easing, QE). Au total, ce seront 1 140 milliards d’euros de dettes souveraines et privées qui devraient être rachetés par vagues mensuelles de soixante milliards d’euros étalées entre mars 2015 et septembre 2016. Cet outil, que Mario Draghi avait déjà évoqué à plusieurs reprises depuis la conférence de Jackson Hole l’été dernier, est plus important que prévu. Il devait être limité à 600 milliards d’euros initialement. La BCE tente donc le tout pour le tout et s’assure d’une augmentation de son bilan d’au moins un tiers. Celui-ci devrait en effet passer de 2 000 milliards d’euros à 3 000 milliards d’euros.
Le QE apparaît donc comme l’arme ultime. Les outils utilisés jusqu’à maintenant par l’institut d’émission n’ont pas eu des effets suffisants pour relancer l’inflation et éviter un scénario à la japonaise de déflation prolongée. Les taux directeurs sont aujourd’hui au plus bas à 0,05 %. Les rachats d’actifs (ABS) n’ont pas été suffisants. Le marché des dettes souveraines, beaucoup plus profond, semble donc un levier plus efficace. Les premiers signes se font déjà sentir : l’euro est passé sous la barre des 1,15 dollar et pourrait continuer à baisser dans les prochains mois.
La Bundesbank – et son président Jens Weidmann – qui mène le front anti-QE au sein du directoire de la BCE, a fait part de ces doutes sur son efficacité et de ses craintes d’une réduction des prêts sur la France et l’Italie. Angela Merkel a d’ailleurs tenu à rappeler que ce geste monétaire ne devait pas faire oublier l’urgence des réformes structurelles dans la zone euro.
Le QE apparaît donc comme l’arme ultime. Les outils utilisés jusqu’à maintenant par l’institut d’émission n’ont pas eu des effets suffisants pour relancer l’inflation et éviter un scénario à la japonaise de déflation prolongée. Les taux directeurs sont aujourd’hui au plus bas à 0,05 %. Les rachats d’actifs (ABS) n’ont pas été suffisants. Le marché des dettes souveraines, beaucoup plus profond, semble donc un levier plus efficace. Les premiers signes se font déjà sentir : l’euro est passé sous la barre des 1,15 dollar et pourrait continuer à baisser dans les prochains mois.
La Bundesbank – et son président Jens Weidmann – qui mène le front anti-QE au sein du directoire de la BCE, a fait part de ces doutes sur son efficacité et de ses craintes d’une réduction des prêts sur la France et l’Italie. Angela Merkel a d’ailleurs tenu à rappeler que ce geste monétaire ne devait pas faire oublier l’urgence des réformes structurelles dans la zone euro.