À une semaine du match, le « classico » version chiffres entre les deux clubs phares du football français.
Le match PSG/OM
1- Confrontations : PSG
Depuis leur première confrontation en 1971, les deux clubs se sont affrontés 84 fois. Le bilan est de 34 victoires pour le PSG, 33 pour l’OM et 18 matchs nuls. Le club de la capitale a marqué 108 buts mais en a encaissé 106. Une victoire sur le fil pour le club parisien.
2- Palmarès : OM
Avec neuf championnats remportés entre 1937 et 2010 (en 1937, 1948, 1971, 1972. 1989, 1990, 1991, 1992, 2010), les Phocéens sont en revanche loin devant des Parisiens qui n’en comptent que quatre (1986, 1994, 2013 et 2014). Au niveau européen, l’OM peut se vanter d’avoir remporté la Ligue des champions en 1993, le PSG devant se « contenter » de la Coupe des vainqueurs de coupe en 1996 et de la Coupe Intertoto en 2001. Paris ne fait jeu égal qu’au niveau des coupes nationales avec huit coupes de France (1982,1983, 1993, 1995, 1998, 2004, 2006, 2010) contre dix pour Marseille (1924, 1926, 1927, 1935, 1938, 1949, 1969, 1972, 1976 1989), et quatre coupes de la Ligue (1995, 1998, 2008, 2014) contre trois pour l’OM (2010, 2011, 2012).
3- Revenus : PSG
Avec un budget de 495 millions d’euros, soit plus de quatre fois celui de Marseille, Paris est passé dans une autre dimension. Il figure ainsi à la cinquième place des clubs les plus riches au monde. En France, l’AS Monaco, deuxième budget avec 160 millions d’euros, n’a finalement pas suivi les enchères. La différence s’explique principalement par les contrats de partenariat. Le PSG compte quatre partenaires majeurs (Emirates, Nike, QTA, Ooredoo), six officiels (Huawei, PMU, Orange, Citroën, QNB, Go Sport) et douze fournisseurs (Coca Cola, EA Sports, Puressentiel, Man, MoneyGram, McDonald’s, Nivea Men, Panasonic, Hublot, Microsoft, G.H. Mumm, Center Parcs). Au total, le club a empoché 222,5 millions d’euros au cours de la saison 2013-2014. Cette année, le montant a atteint 275 millions d’euros et le club ambitionne de franchir les 340 millions d’euros pour la prochaine saison.
Malgré son conflit avec l’UEFA qui l’avait contraint de revoir son partenariat avec l’Autorité du tourisme du Qatar à la baisse (de 200 à 100 millions d’euros), le PSG ne compte pas s’arrêter là. Fin 2014, le club indiquait ainsi avoir signé un nouveau contrat qui lui permettrait d’afficher un budget supérieur à 500 millions d’euros pour la saison 2015-2016. Le nouveau sponsor n’est autre qu’Aspetar, une clinique de pointe pour sportifs de haut niveau. Basée au Qatar, elle est dirigée par Hakim Chalabi, l'ancien docteur du PSG. Pas sûr que l’UEFA apprécie…
Autre source importante de revenus pour les clubs, les droits audiovisuels. Pour la saison 2013-2014 de L1, le PSG a touché près de 45 millions d’euros. Marseille le talonne avec 42 millions d’euros. Le PSG creuse l’écart au niveau européen. Lors de la saison passée, la Ligue des champions lui a apporté 54 millions d’euros, contre 32,8 millions pour l’OM.
Quant aux revenus liés au stade, les deux clubs affichent des résultats similaires. Avec 67 000 places, le Vélodrome prend une nouvelle dimension. L’OM espère surtout en tirer quatre millions de ressources supplémentaires par an. Sans compter le naming du stade dont le club attend entre trois et cinq millions d’euros par an. L’OM est à ce titre en négociation avancée avec Orange. Au total, Marseille espère que le stade lui rapportera environ soixante millions d’euros par an dès la saison 2015-2016. Un montant équivalent à celui du Parc des Princes. Malgré l’absence de rénovation profonde, le club de la capitale a en effet réussi à développer une offre VIP : la saison prochaine, il compte vendre 4 000 places de ce type. Paris a également réussi à revaloriser ses abonnements : les prix oscillent désormais entre 430 et 2 700 euros.
4- Déficit : OM
Malgré des revenus importants, le PSG affichait la saison dernière un déficit de cent millions d’euros. La faute à des transferts records (441 millions d’euros dépensés lors des quatre dernières saisons) et à une masse salariale qui est tout simplement la plus élevée du milieu au niveau mondial (359 millions d’euros en 2013). Pour comparaison, l’OM n’a dépensé en transfert que 82,7 millions d’euros sur la même période et sa masse salariale s’élève à 98 millions d’euros.
Au titre du fair-play financier, le PSG devra s’acquitter d’une amende de soixante millions d’euros s’il n’arrive pas à ramener son déficit à trente millions d’euros cette saison. De son côté, le club phocéen est également déficitaire (20 millions d’euros) mais peut compter sur le soutien de sa propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus, pour injecter régulièrement de l’argent. En dix ans, la famille Louis-Dreyfus a déjà investi 200 millions d’euros.
5- Réseaux sociaux : PSG
Niveau réseaux sociaux, le club de la capitale a distancé son concurrent. Sur Facebook, Marseille était encore en tête en février 2013 avec 2,36 millions de fans (contre 2,07 millions). Deux ans plus tard, Paris est loin devant avec 17 millions de fans, contre seulement 3,9 millions pour l’OM. Sur Twitter, même constat : le PSG enregistre 2,08 millions d’abonnés, Marseille, 1,38. Une domination qui est le résultat de la stratégie d’internationalisation mise en place par les propriétaires qataris. Fin 2014, 86 % des fans de la page Facebook parisienne étaient étrangers contre seulement 59 % en mars 2013.
6- Supporters : OM
Concernant le nombre d’abonnés, les deux clubs sont quasiment à égalité : 32 500 abonnés pour le PSG, 31 500 pour l’OM. En revanche, le club phocéen prend l’avantage en matière d’affluence. Sur les trente premières journées de la saison 2014/2015, le stade Vélodrome affichait une affluence moyenne de 51 142, contre 45 711 pour le PSG.
7- Centre de formation : PSG
Alors que l’OM dépense 5,6 millions d’euros par an dans son centre de formation, le PSG y consacre huit millions d’euros. Depuis 2012, ce dernier a vendu quatre joueurs issus de son centre (Clément Chantôme, Antoine Conte, Mamadou Sakho, Ilan Boccara), ce qui lui a permis de lever 25,2 millions d’euros. Selon l’Observatoire du football du CIES, 27 joueurs issus du centre de formation du PSG jouent dans l’un des cinq grands championnats européens. Une performance qui permet au club parisien d’occuper la cinquième place au niveau continental. De son côté, l’OM ne figure même pas dans ce classement.
Résultat : PSG : 4 – OM : 3
Si cela a peu de chance d’être le score final du match de samedi prochain, le PSG version qatari a su faire entrer son équipe dans une nouvelle dimension. Grâce à son actionnaire, le club de la capitale a réussi à trouver des relais de croissance à l’international qui lui permettent d’envisager sereinement le futur. De son côté, Marseille, s’il peut compter sur la ferveur de ses supporters, manque cruellement d’un investisseur capable de construire une équipe compétitive. Marcelo Bielsa, son entraîneur, ne s’y est pas trompé et menace ainsi de quitter le club si ce dernier n’arrive pas à garder ses meilleurs joueurs lors du prochain mercato. Encore en lice pour le championnat, les deux coupes nationales et la Ligue des champions, le club parisien peut signer une année exceptionnelle. En championnat, cela passe par une victoire contre Marseille…
V.P.
Depuis leur première confrontation en 1971, les deux clubs se sont affrontés 84 fois. Le bilan est de 34 victoires pour le PSG, 33 pour l’OM et 18 matchs nuls. Le club de la capitale a marqué 108 buts mais en a encaissé 106. Une victoire sur le fil pour le club parisien.
2- Palmarès : OM
Avec neuf championnats remportés entre 1937 et 2010 (en 1937, 1948, 1971, 1972. 1989, 1990, 1991, 1992, 2010), les Phocéens sont en revanche loin devant des Parisiens qui n’en comptent que quatre (1986, 1994, 2013 et 2014). Au niveau européen, l’OM peut se vanter d’avoir remporté la Ligue des champions en 1993, le PSG devant se « contenter » de la Coupe des vainqueurs de coupe en 1996 et de la Coupe Intertoto en 2001. Paris ne fait jeu égal qu’au niveau des coupes nationales avec huit coupes de France (1982,1983, 1993, 1995, 1998, 2004, 2006, 2010) contre dix pour Marseille (1924, 1926, 1927, 1935, 1938, 1949, 1969, 1972, 1976 1989), et quatre coupes de la Ligue (1995, 1998, 2008, 2014) contre trois pour l’OM (2010, 2011, 2012).
3- Revenus : PSG
Avec un budget de 495 millions d’euros, soit plus de quatre fois celui de Marseille, Paris est passé dans une autre dimension. Il figure ainsi à la cinquième place des clubs les plus riches au monde. En France, l’AS Monaco, deuxième budget avec 160 millions d’euros, n’a finalement pas suivi les enchères. La différence s’explique principalement par les contrats de partenariat. Le PSG compte quatre partenaires majeurs (Emirates, Nike, QTA, Ooredoo), six officiels (Huawei, PMU, Orange, Citroën, QNB, Go Sport) et douze fournisseurs (Coca Cola, EA Sports, Puressentiel, Man, MoneyGram, McDonald’s, Nivea Men, Panasonic, Hublot, Microsoft, G.H. Mumm, Center Parcs). Au total, le club a empoché 222,5 millions d’euros au cours de la saison 2013-2014. Cette année, le montant a atteint 275 millions d’euros et le club ambitionne de franchir les 340 millions d’euros pour la prochaine saison.
Malgré son conflit avec l’UEFA qui l’avait contraint de revoir son partenariat avec l’Autorité du tourisme du Qatar à la baisse (de 200 à 100 millions d’euros), le PSG ne compte pas s’arrêter là. Fin 2014, le club indiquait ainsi avoir signé un nouveau contrat qui lui permettrait d’afficher un budget supérieur à 500 millions d’euros pour la saison 2015-2016. Le nouveau sponsor n’est autre qu’Aspetar, une clinique de pointe pour sportifs de haut niveau. Basée au Qatar, elle est dirigée par Hakim Chalabi, l'ancien docteur du PSG. Pas sûr que l’UEFA apprécie…
Autre source importante de revenus pour les clubs, les droits audiovisuels. Pour la saison 2013-2014 de L1, le PSG a touché près de 45 millions d’euros. Marseille le talonne avec 42 millions d’euros. Le PSG creuse l’écart au niveau européen. Lors de la saison passée, la Ligue des champions lui a apporté 54 millions d’euros, contre 32,8 millions pour l’OM.
Quant aux revenus liés au stade, les deux clubs affichent des résultats similaires. Avec 67 000 places, le Vélodrome prend une nouvelle dimension. L’OM espère surtout en tirer quatre millions de ressources supplémentaires par an. Sans compter le naming du stade dont le club attend entre trois et cinq millions d’euros par an. L’OM est à ce titre en négociation avancée avec Orange. Au total, Marseille espère que le stade lui rapportera environ soixante millions d’euros par an dès la saison 2015-2016. Un montant équivalent à celui du Parc des Princes. Malgré l’absence de rénovation profonde, le club de la capitale a en effet réussi à développer une offre VIP : la saison prochaine, il compte vendre 4 000 places de ce type. Paris a également réussi à revaloriser ses abonnements : les prix oscillent désormais entre 430 et 2 700 euros.
4- Déficit : OM
Malgré des revenus importants, le PSG affichait la saison dernière un déficit de cent millions d’euros. La faute à des transferts records (441 millions d’euros dépensés lors des quatre dernières saisons) et à une masse salariale qui est tout simplement la plus élevée du milieu au niveau mondial (359 millions d’euros en 2013). Pour comparaison, l’OM n’a dépensé en transfert que 82,7 millions d’euros sur la même période et sa masse salariale s’élève à 98 millions d’euros.
Au titre du fair-play financier, le PSG devra s’acquitter d’une amende de soixante millions d’euros s’il n’arrive pas à ramener son déficit à trente millions d’euros cette saison. De son côté, le club phocéen est également déficitaire (20 millions d’euros) mais peut compter sur le soutien de sa propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus, pour injecter régulièrement de l’argent. En dix ans, la famille Louis-Dreyfus a déjà investi 200 millions d’euros.
5- Réseaux sociaux : PSG
Niveau réseaux sociaux, le club de la capitale a distancé son concurrent. Sur Facebook, Marseille était encore en tête en février 2013 avec 2,36 millions de fans (contre 2,07 millions). Deux ans plus tard, Paris est loin devant avec 17 millions de fans, contre seulement 3,9 millions pour l’OM. Sur Twitter, même constat : le PSG enregistre 2,08 millions d’abonnés, Marseille, 1,38. Une domination qui est le résultat de la stratégie d’internationalisation mise en place par les propriétaires qataris. Fin 2014, 86 % des fans de la page Facebook parisienne étaient étrangers contre seulement 59 % en mars 2013.
6- Supporters : OM
Concernant le nombre d’abonnés, les deux clubs sont quasiment à égalité : 32 500 abonnés pour le PSG, 31 500 pour l’OM. En revanche, le club phocéen prend l’avantage en matière d’affluence. Sur les trente premières journées de la saison 2014/2015, le stade Vélodrome affichait une affluence moyenne de 51 142, contre 45 711 pour le PSG.
7- Centre de formation : PSG
Alors que l’OM dépense 5,6 millions d’euros par an dans son centre de formation, le PSG y consacre huit millions d’euros. Depuis 2012, ce dernier a vendu quatre joueurs issus de son centre (Clément Chantôme, Antoine Conte, Mamadou Sakho, Ilan Boccara), ce qui lui a permis de lever 25,2 millions d’euros. Selon l’Observatoire du football du CIES, 27 joueurs issus du centre de formation du PSG jouent dans l’un des cinq grands championnats européens. Une performance qui permet au club parisien d’occuper la cinquième place au niveau continental. De son côté, l’OM ne figure même pas dans ce classement.
Résultat : PSG : 4 – OM : 3
Si cela a peu de chance d’être le score final du match de samedi prochain, le PSG version qatari a su faire entrer son équipe dans une nouvelle dimension. Grâce à son actionnaire, le club de la capitale a réussi à trouver des relais de croissance à l’international qui lui permettent d’envisager sereinement le futur. De son côté, Marseille, s’il peut compter sur la ferveur de ses supporters, manque cruellement d’un investisseur capable de construire une équipe compétitive. Marcelo Bielsa, son entraîneur, ne s’y est pas trompé et menace ainsi de quitter le club si ce dernier n’arrive pas à garder ses meilleurs joueurs lors du prochain mercato. Encore en lice pour le championnat, les deux coupes nationales et la Ligue des champions, le club parisien peut signer une année exceptionnelle. En championnat, cela passe par une victoire contre Marseille…
V.P.