« Il faut diminuer les exigences de capital pour ne pas freiner le financement de l’économie. »
Deux questions à Nicolas Moreau, président-directeur général, AXA France
Décideurs. Plutôt discrets jusqu’alors, les assureurs sont de plus en plus actifs pour défendre leurs intérêts. Commencent-ils à parler d’une même voix ?
Nicolas Moreau. Dans un moment où notre cadre réglementaire est bousculé de manière considérable, il est capital d’unir nos forces et de parler d’une même voix pour mieux faire comprendre les impacts sur le financement de l’économie des changements à venir. Il nous fait aussi réfléchir ensemble à l'adaptation de nos pratiques et de nos produits pour les rendre compatible aux nouvelles réglementations : besoins de fonds propres, nouvelles règles pour nos distributeurs, nouveaux investissements...
Décideurs. Le contexte réglementaire actuel ouvre-t-il de nouvelles opportunités pour les assureurs ?
N. M. La conjonction des normes de Solvabilité II et de Bâle III fait que les intérêts des banques et des compagnies d’assurance peuvent converger. Par leurs activités d’assurance-vie, les assureurs ont des capacités de financement de long terme considérables à offrir. Les banques, quant à elles, ont l’expertise nécessaire pour accorder des crédits aux entreprises en garantissant la qualité de structuration et d’exécution des financements. Ainsi, AXA a l’intention de consacrer plusieurs centaines de millions d'euros à des activités de prêts aux entreprises, en partenariat avec Société générale et Crédit agricole, qui accordent le crédit initial avant de nous céder une part majoritaire. De notre côté, cela nous permet d'allouer efficacement les ressources à long terme dont nous disposons et qui sont aujourd’hui moins faciles pour les banques. De la même façon, nous restons ouverts à de nouvelles opportunités, comme par exemple les financements de dettes infrastructures, de plus en plus portés par les investisseurs de long terme, même si ces formats sont aujourd’hui plutôt adaptés aux contraintes des banques .
Nicolas Moreau. Dans un moment où notre cadre réglementaire est bousculé de manière considérable, il est capital d’unir nos forces et de parler d’une même voix pour mieux faire comprendre les impacts sur le financement de l’économie des changements à venir. Il nous fait aussi réfléchir ensemble à l'adaptation de nos pratiques et de nos produits pour les rendre compatible aux nouvelles réglementations : besoins de fonds propres, nouvelles règles pour nos distributeurs, nouveaux investissements...
Décideurs. Le contexte réglementaire actuel ouvre-t-il de nouvelles opportunités pour les assureurs ?
N. M. La conjonction des normes de Solvabilité II et de Bâle III fait que les intérêts des banques et des compagnies d’assurance peuvent converger. Par leurs activités d’assurance-vie, les assureurs ont des capacités de financement de long terme considérables à offrir. Les banques, quant à elles, ont l’expertise nécessaire pour accorder des crédits aux entreprises en garantissant la qualité de structuration et d’exécution des financements. Ainsi, AXA a l’intention de consacrer plusieurs centaines de millions d'euros à des activités de prêts aux entreprises, en partenariat avec Société générale et Crédit agricole, qui accordent le crédit initial avant de nous céder une part majoritaire. De notre côté, cela nous permet d'allouer efficacement les ressources à long terme dont nous disposons et qui sont aujourd’hui moins faciles pour les banques. De la même façon, nous restons ouverts à de nouvelles opportunités, comme par exemple les financements de dettes infrastructures, de plus en plus portés par les investisseurs de long terme, même si ces formats sont aujourd’hui plutôt adaptés aux contraintes des banques .