Le membre du comité exécutif de Cinven revient pour Décideurs sur les deals marquants du capital-investisseur en 2014.
Nicolas Paulmier (Cinven) : « Cinven est l’auteur de la plus grosse plus-value jamais réalisée en Fr
Décideurs. Comment se déroulent les investissements de votre dernier fonds levé, alimenté par 5,3 milliards d’euros d’engagements ?
Nicolas Paulmier. Nous avons commencé à investir les fonds de Cinven 5 mi-2012. Fin 2014, c’est-à-dire à la moitié de la période d’investissement, le véhicule est engagé à hauteur de 50 % donc nous sommes tout à fait on track concernant le rythme des acquisitions. Notre zone de compétences est la grande Europe, de l’Irlande à l’Ukraine. Nous pouvons également faire des deals en Russie mais de manière plus sporadique. Le siège de nos sociétés cibles est généralement situé en Europe, mais il peut être implanté ailleurs si l’entreprise a un forte activité européenne. En 2014, quatre investissements majeurs ont été réalisés sur le véhicule de cinquième génération pour un montant cumulé de 1,1 Md€ : Medpace, Heidelberger Leben, Ufinet et Visma. Une dernière transaction a été closée avec le rachat de Northgate Public Services.
Décideurs. Quel a été votre retour sur investissement pour Cinven 4 ?
N. P. De belles réalisations ont eu lieu cette année pour le fonds de quatrième génération, au premier rang desquelles se trouve la cession de Sebia à Astorg Partners et Montagu Private Equity, créatrice d’un retour sur investissement initial de 2,4 fois. Cela correspond à un demi milliard d’euros de plus-value. Nous avons aussi introduit en Bourse Spire, deuxième groupe britannique de cliniques privées. Depuis l’IPO, le cours de l’action Spire a augmenté de plus de 60 %, ce qui est considérable. Concernant Numericable, nous avons avec Carlyle largement réduit notre participation lors de son IPO en 2013 puisque nous détenions avant sa cotation 38 % du capital. Une partie a d’ailleurs été échangée avec des actions Altice. Depuis son premier investissement dans Numericable en 2005, Cinven a récupéré 1,8 Md€ pour 100 M€ d’investissement initial, soit 160 % de TRI. Cinven est l’auteur de la plus grosse plus-value jamais réalisée en France pour le private equity. Au 22 décembre, les actions Altice et Numericable ont toutes les deux fait plus de 100 % de progression depuis l’IPO. Finalement, cette année, si vous aviez acheté les IPO de Cinven, vous auriez fait un carton !
Décideurs. Sebia est donc une belle réussite. Quel est le secret de ce succès ?
N. P. Astorg Partners et Montagu Private Equity, les repreneurs de Sebia dans le cadre d’un LBO quaternaire, ont toujours été très attachés à cet actif puisqu’en juin 2010, nous avions racheté cette cible de leurs mains. L’actionnariat était cependant différent puisque Montagu détenait alors 80 % de participation contre 20 % pour Astorg. Aujourd’hui, nous avons cédé l’entreprise pour un partage à 50/50 entre les deux fonds. Dans un monde où les actifs de grande qualité sont rares, les prix de cession sont élevés. Preuve de ce grand attachement à Sebia, Astorg est présent à son capital depuis 1995, date à laquelle il n’était que simple minoritaire dans une société qui n’avait pas encore connu de LBO. Depuis notre entrée au capital, l’activité de Sebia a crû de 40 %, ce qui, combiné à un effet de levier par la dette, nous permet de ressortir avec 500 M€ de plus-value.
Nicolas Paulmier. Nous avons commencé à investir les fonds de Cinven 5 mi-2012. Fin 2014, c’est-à-dire à la moitié de la période d’investissement, le véhicule est engagé à hauteur de 50 % donc nous sommes tout à fait on track concernant le rythme des acquisitions. Notre zone de compétences est la grande Europe, de l’Irlande à l’Ukraine. Nous pouvons également faire des deals en Russie mais de manière plus sporadique. Le siège de nos sociétés cibles est généralement situé en Europe, mais il peut être implanté ailleurs si l’entreprise a un forte activité européenne. En 2014, quatre investissements majeurs ont été réalisés sur le véhicule de cinquième génération pour un montant cumulé de 1,1 Md€ : Medpace, Heidelberger Leben, Ufinet et Visma. Une dernière transaction a été closée avec le rachat de Northgate Public Services.
Décideurs. Quel a été votre retour sur investissement pour Cinven 4 ?
N. P. De belles réalisations ont eu lieu cette année pour le fonds de quatrième génération, au premier rang desquelles se trouve la cession de Sebia à Astorg Partners et Montagu Private Equity, créatrice d’un retour sur investissement initial de 2,4 fois. Cela correspond à un demi milliard d’euros de plus-value. Nous avons aussi introduit en Bourse Spire, deuxième groupe britannique de cliniques privées. Depuis l’IPO, le cours de l’action Spire a augmenté de plus de 60 %, ce qui est considérable. Concernant Numericable, nous avons avec Carlyle largement réduit notre participation lors de son IPO en 2013 puisque nous détenions avant sa cotation 38 % du capital. Une partie a d’ailleurs été échangée avec des actions Altice. Depuis son premier investissement dans Numericable en 2005, Cinven a récupéré 1,8 Md€ pour 100 M€ d’investissement initial, soit 160 % de TRI. Cinven est l’auteur de la plus grosse plus-value jamais réalisée en France pour le private equity. Au 22 décembre, les actions Altice et Numericable ont toutes les deux fait plus de 100 % de progression depuis l’IPO. Finalement, cette année, si vous aviez acheté les IPO de Cinven, vous auriez fait un carton !
Décideurs. Sebia est donc une belle réussite. Quel est le secret de ce succès ?
N. P. Astorg Partners et Montagu Private Equity, les repreneurs de Sebia dans le cadre d’un LBO quaternaire, ont toujours été très attachés à cet actif puisqu’en juin 2010, nous avions racheté cette cible de leurs mains. L’actionnariat était cependant différent puisque Montagu détenait alors 80 % de participation contre 20 % pour Astorg. Aujourd’hui, nous avons cédé l’entreprise pour un partage à 50/50 entre les deux fonds. Dans un monde où les actifs de grande qualité sont rares, les prix de cession sont élevés. Preuve de ce grand attachement à Sebia, Astorg est présent à son capital depuis 1995, date à laquelle il n’était que simple minoritaire dans une société qui n’avait pas encore connu de LBO. Depuis notre entrée au capital, l’activité de Sebia a crû de 40 %, ce qui, combiné à un effet de levier par la dette, nous permet de ressortir avec 500 M€ de plus-value.