Métavers : bienvenue dans le futur
Samsung, Facebook ou encore Gucci, les grands groupes se lancent tous dans le metaverse. Un engouement apparu lors de la crise sanitaire qui a engendré confinements et couvre-feux répétés, ainsi que par l’infinité de possibilités que ce monde virtuel semble proposer. Imaginez-vous isolés, loin de vos proches, vous retrouver tous autour d’une table dans un univers fictif pour dîner, et ce, sans mettre un pied dehors. C’est ce qu’a lancé Meta Quest, anciennement Oculus VR, avec sa version bêta d’Horizon Workrooms, espace d’échanges en réalité augmentée. Plus qu’une alternative pour se retrouver, les entreprises y voient un fort potentiel pour augmenter leur chiffre d’affaires.
Les entreprises à l’assaut des metaverses
Metaverse, contraction de "meta" et "universe", est déjà vendu comme le futur du Web. Aujourd’hui, les capacités technologiques et internet permettent de générer des univers si réalistes, que les entreprises les ont déjà adoptés. Samsung, par exemple, travaille sur Decentraland, un monde virtuel proposant à ses utilisateurs d’assister à des événements culturels tel que des concerts. Terra, blockchain publique, offre un espace de travail 4.0 grâce à Terra World. Grâce à cet écosystème, les interactions professionnelles ne se limiteraient plus seulement à des visioconférences mais à une cohabitation virtuelle sous un avatar que nous aurons créé et personnalisé. Et la personnalisation de notre alter ego virtuel passe avant tout par l’habillage ! La vente d’actifs numériques au sein de ces mondes a fait grimper le chiffre d’affaires de certaines sociétés de façon exponentielle. De plus en plus d’entre elles saisissent cette opportunité, comme ce fut le cas pour Gucci qui a commercialisé un modèle de sac au printemps 2021 pour la somme de 400 dollars. Dans un monde réel où les marques de luxe luttent contre la contrefaçon, le metaverse les met à l’abri de cette menace grâce à la technologie des Non fongible token (NFT), non modifiables, non duplicables et sécurisés par la blockchain.
De la fintech à la finverse, il n’y a qu’un pas
Epic Games, éditeur du jeu vidéo Fortnite, a réalisé une levée de fonds de 1 milliard de dollars afin de soutenir sa croissance au sein du metaverse. Mark Zuckerberg souhaite investir 50 milliards de dollars pour son modèle Meta. Selon le rapport de Bloomberg Intelligence, ce secteur plus que prometteur pourrait représenter plus de 2 500 milliards de dollars d’ici à 2030. Avec la montée en puissance du metaverse et l’investissement de certaines entités, l’émergence du besoin d’un système financier alternatif est sans appel. L’insurgence des paiements au sein de cet environnement demande une adaptation, voire dans certains cas la création de nouveaux services financiers fournis par les fintechs, qui soient applicables au metaverse. Dans un monde virtuel fictif où nous pouvons acheter maisons et terres, un système économique et financier de taille doit pouvoir supporter ces transactions. Pour rester compétitives, les fintechs devront user de leur capital innovation.
Marine Fleury