Matthias Pujos, avocat martial
La méthode offensive. C’est le credo de celui qui a défendu l’homme d’affaires turc et réfugié politique Cem Uzan. Matthias Pujos a notamment fait annuler des saisies conservatoires contre les avoirs de son client et obtenu le rejet de la demande d’exequatur d’un jugement turc de 2013 le condamnant à verser plus de 375 millions d’euros de dommages-intérêts dans une affaire de fraude bancaire. Et ce, face à une agence gouvernementale turque (TMSF) déterminée. Au sein de son jeune cabinet, il intervient principalement en droit pénal des affaires et en contentieux commercial. Diplômé en droit bancaire et financier, Matthias Pujos débute chez Ashurt comme collaborateur… en finance internationale. Mais pour ce second gagnant du concours Lysias dès sa première année de droit, l’envie de plaider prend le pas sur son attrait pour le monde de la finance. Il sonne à la porte de Gide qui l’accueille au sein de son département dédié à la résolution de litiges. Il découvre ensuite la défense devant la Cour de cassation et le Conseil d’État pendant sa collaboration chez Spinosi & Sureau Avocats. Le combat judiciaire, il le mène pour ses clients mais également pour des réfugiés politiques au sein de l’association Pierre Claver. C’est pour un demandeur d’asile politique qu’il réalise sa première plaidoirie, un an pile après sa prestation de serment. Il se souvient de sa nuque bloquée par le stress avant l’audience puis, au moment de prendre la parole, de la passion qui fait disparaître la tension et qui transforme sa première plaidoirie en victoire. Engagé dans l’armée, il est officier de réserve et donne des cours d’éloquence à l’École de guerre.