Selon une étude de l’Apec parue le 12 mars 2024, les cadres trouvent au télétravail plus d’avantages que d’inconvénients. Si certaines entreprises souhaitent à présent réduire le nombre de jours télétravaillés, il semble peu envisageable que les cadres fassent une croix sur le travail hybride.
Le télétravail, un critère devenu indispensable pour les cadres
Le télétravail, généralisé depuis 2020, séduit sept cadres sur dix. En 2023, selon l’Insee, 47 % des entreprises françaises l’avaient intégré dans leur mode de fonctionnement. De quoi devenir un réel critère de sélection pour des cadres à la recherche d’une meilleure qualité de vie et de flexibilité.
Les jeunes cadres plus réticents au télétravail
C’est un fait, le travail à distance séduit : deux cadres sur trois le pratiquent au moins un jour par semaine. Au-delà de son utilité, le télétravail influe sur leurs choix de carrière. D’après l’étude de l’Apec, 45 % des cadres seraient enclins à démissionner si le télétravail leur était enlevé. Ils sont 69 % à être réticents à une réduction du télétravail, et 89 % hostiles à sa suppression.
Assez étonnamment, ce sont ceux issus de la jeune génération qui sont les plus réticents au travail à distance. Pour 49 % des moins de 35 ans (contre 39 % des cadres plus âgés), la peur de rater des informations et des communications perdure. Une différence générationnelle qui se ressent aussi sur la charge de travail : 46 % des moins de 35 ans ont le sentiment que leur manager perçoit mal les difficultés auxquelles les cadres peuvent être confrontés lorsqu’ils sont en télétravail, contre 34 % tous âges confondus.
Un modèle à utiliser avec modération
Pour un fonctionnement optimal, les cadres organisent leur emploi du temps en favorisant le présentiel pour les tâches collectives comme les réunions d’équipe, et optent pour le travail à distance pour les tâches individuelles.
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Malgré le bon fonctionnement de ce modèle, le télétravail comporte quelques inconvénients : pour 48 % de ces collaborateurs, le travail à distance entraverait la bonne intégration des nouveaux salariés dans les équipes. Ils sont 46 % à considérer qu’il empêcherait d’en apprendre plus sur leurs collègues et 41 % à estimer que ce modèle favorise l’isolement et le manque de communication entre eux comme avec les clients.
Si le télétravail connaît un succès qui ne décroît pas auprès de cette catégorie socioprofessionnelle, il convient de prendre certaines précautions afin de ne pas entraver l’organisation optimale du travail, ou de générer des risques psychosociaux (RPS) chez les salariés.
Lisa Combe