Cryptoactifs, la classe d'actifs incontournable de 2024 ?

Deuxième investissement préféré des Français, devant les actions. C’est ce que révèle le dernier sondage OCDE/AMF¹, qui nous apprend que 9,40 % des Français détiennent des cryptoactifs, contre 7,30 % détenteurs d’actions. Au-delà de l’adoption croissante de cette nouvelle classe d’actif en France, le rapport indique que parmi les "nouveaux investisseurs²", qui représentent 12 % des Français et sont âgés de 36 ans en moyenne :

• plus de 50 % possèdent des cryptoactifs ;
• la majorité recherche conseils et informations auprès d’un tiers avant d’effectuer un investissement, un sur deux s’adressant à une banque ou à un conseiller financier.

Leur motivation ? Une recherche de diversification et de rendement. Habitués à des fonds en euros garantis et à rendements intéressants, les Français font partie des plus grands épargnants d’Europe. Une étude de l’AMF montre ainsi qu’ils jugent satisfaisante la rémunération d’un placement sans risque lorsqu’elle dépasse 3,10 % par an³. Bien que la remontée des taux d’intérêt depuis 2022 puisse répondre en partie à ces exigences, une majorité d’investisseurs recherche aujourd’hui des solutions d’investissements innovantes donnant accès à des rendements plus importants. Cette tendance de fond se concrétise logiquement par un intérêt grandissant pour les cryptomonnaies : 67 % des nouveaux investisseurs dans cette classe d’actifs se disent satisfaits de la performance de leur investissement. D’une manière générale, les Français sont curieux : 79 % d’entre eux chercheraient à obtenir plus d’informations si on leur offrait un placement garantissant un rendement nettement supérieur à celui du Livret A. De plus, 38 % d’entre eux (43 % pour les plus de 50 ans) se tourneraient naturellement vers un conseiller financier pour obtenir plus de renseignements. À ce jour, une proportion non négligeable de la population a déjà investi dans les cryptos. Il n’en reste pas moins qu’une part importante d’investisseurs – constituée de seniors disposant d’un patrimoine plus conséquent que la moyenne – souhaite investir dans les cryptoactifs pour diversifier son portefeuille, sans qu’une solution adéquate ne lui soit proposée.

 

L’adoption de la blockchain et des cryptoactifs pourrait être comparée à un autre évènement majeur de ces dernières décennies : l’avènement d’Internet, qui a radicalement bouleversé le quotidien de milliards d’individus et d’entreprises, permettant la construction d’un réseau de communication sans commune mesure dans l’histoire humaine. L’apparition de la technologie de sécurisation par chaîne de blocs, la blockchain, est contemporaine de la démocratisation d’Internet. Cependant, la blockchain a véritablement été popularisée par le lancement du Bitcoin en janvier 2009, premier système d’échange d’unités de valeur en réseau pair à pair via un mécanisme de cryptage par preuve de travail. Cette technologie diffère des modèles transactionnels classiques qui ont recours à un tiers de confiance "validateur". Dans le cas présent, la technologie agit comme tiers de confiance sans qu’un intermédiaire ait besoin d’intervenir directement.

 

Elle sert également de support aux cryptoactifs. Le premier d’entre eux, le bitcoin, naît début 2009, soit peu de temps après la seconde phase de la crise financière de 2007-2008, notamment marquée par la faillite de Lehman Brothers (le 15 septembre 2008). Face à un système financier ne pouvant plus garantir la restitution de l’épargne, l’idée d’un échange de monnaie électronique de pair à pair, sans dépositaire bancaire, séduit. Aujourd’hui, il existe des milliers de cryptoactifs référencés sur les plateformes d’échange telles que Coinbase ou Binance. Mais la capitalisation des cryptos reste principalement tirée par l’indétrônable bitcoin (840 Md de $)⁴, actif le plus performant des dix dernières années avec un rendement annualisé de 230 %⁵. Par ailleurs, la vitesse de démocratisation des cryptos suit une courbe similaire à celle du rythme de déploiement d’Internet dans les années 1990. Il y a aujourd’hui plus de détenteurs de cryptoactifs qu’il n’y avait d’utilisateurs d’Internet en 2000 (580 M début 2024, selon Crypto.com). Si cette tendance se prolonge, ils pourraient être plus d’un milliard en 2030.

 

L’écosystème crypto possède son propre fonctionnement, avec ses particularités opérationnelles et réglementaires. S’il offre des opportunités d’investissement, il implique également des risques spécifiques. C’est pourquoi il est préférable d’être accompagné et de choisir une solution d’investissement adaptée à ses besoins avant de se lancer. En tant que conseiller financier, il devient essentiel d’accompagner ses clients sur cette nouvelle classe d’actifs. Non seulement pour répondre à leur demande et leurs objectifs (diversification, rendement), mais également pour s’assurer que leurs investissements seront réalisés dans de bonnes conditions. Or, le marché de la gestion déléguée et accompagnée par un conseiller est quasi inexistant dans le secteur des cryptoactifs. Dans le même temps, les investisseurs se détournent de plus en plus de la gestion directe de leurs placements, qu’ils préfèrent confier à des professionnels de l’investissement.

Selon les enquêtes SoFia⁶ de l’institut Kantar, la part des placements gérés par un conseiller financier pour compte de tiers représente aujourd’hui la part la plus importante de l’épargne des Français : établie à 13,30 % en mars 2021, elle a plus que doublé depuis décembre 2008 (6 %). Conscient de la dominance de ce mode de gestion, Tilvest distribue uniquement ses produits et services via des conseillers en investissements. Nous avons la conviction que le conseiller doit rester l’interlocuteur de confiance de ses clients afin de pouvoir les accompagner dans une stratégie patrimoniale globale. Ainsi, les mandats de gestion proposés par Tilvest permettent de déléguer à des professionnels la gestion des investissements en cryptoactifs, facilitant l’accès à cette nouvelle classe d’actifs pour les investisseurs qui n’ont pas le temps ou l’envie de s’en occuper. 

 

Julien Romon, diplômé de l’ESCP et de la Sorbonne, il a cofondé Tilvest à la suite de ses expériences en fusion et acquisition chez UBS, ainsi qu’en gestion d’actifs traditionnels et alternatifs.

Vincent Martins, ancien ingénieur patrimonial (Meeschaert, Primonial), il est diplômé de la Sorbonne. Cofondateur de Tilvest, il accompagne les conseillers financiers et leurs clients sur les cryptoactifs.