Gabrièle Gien et Marianne Lahana lancent Phusis Avocats, un cabinet spécialisé dans la santé et l’environnement

Gabrièle Gien et Marianne Lahana lancent Phusis Avocats. Le cabinet, qui a pour leitmotiv “l’expertise au service de la santé et de l’environnement”, a un nom bien choisi “ En grec ancien, le mot « Phusis » a deux sens. Il désigne, dans le lexique médical, la nature du corps humain, la bonne santé, bref, tout ce qui relève de la « physiologie ». Il renvoie ensuite, en philosophie, à l’ensemble de ce qui vit - la nature au sens de l’environnement.” , précisent Marianne Lahana et Gabrièle Gien.

Les deux avocates ont à cœur de traiter les contentieux environnementaux se trouvant au carrefour de leurs compétences respectives, le droit public pour la première et le droit de la santé et des dommages corporels pour la seconde.

Elles accompagnent des victimes, des associations et des collectifs victimes de scandales environnementaux ou d’accidents médicaux, mais également des collectivités territoriales sur leurs problématiques de droit public. “Avec la transition écologique, de nouveaux enjeux apparaissent et nécessitent des compétences en droit de l’urbanisme et de l’environnement”, explique Gabrièle Gien, qui a ouvert une chaîne YouTube (Le droit des collectivités territoriales) sur laquelle elle répond aux questions récurrentes que se posent les collectivités territoriales.

Les deux fondatrices conseillent des industriels et des entreprises de dispositifs médicaux sur la mise en conformité de leurs données de santé et sur les problématiques de santé numérique. La santé, et l’innovation en la matière, est d’ailleurs l’un des sujets de prédilection de Marianne Lahana : l’avocate cumule un master en droit de la santé, deux diplômes universitaires de la faculté de médecine, une thèse portant sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français et en soutient bientôt une deuxième sur l’évolution des politiques publiques sur l’innovation en santé. Elle a en outre travaillé pour les hôpitaux de Paris et l’Oniam. Et a créé son émission MED.Innov’ où elle reçoit des invités pour parler de l’innovation dans le domaine de la santé. “Nous sommes par exemple allés en Ukraine afin de suivre les projets de reconstruction en matière de santé. Le représentant de l'OMS en Ukraine Jarno Habicht est venu en dresser le bilan pour MED.Innov”, raconte-t-elle.

Le parcours de sa consœur et associée est tout aussi éloquent : après un master 2 en affaires publiques et un master 2 en droit public des affaires, Gabrièle Gien est devenue collaboratrice parlementaire d’un sénateur guadeloupéen. “J’ai développé un intérêt pour les problématiques environnementales et sanitaires”, commente-t-elle. Elle a ensuite été chargée de mission open data pour le service du Premier ministre. Son rôle ? “Améliorer les politiques publiques grâce aux données, notamment de santé et réglementaires.” Et pour compléter le tout, elle a rédigé une thèse portant sur “l'influence du droit international sur la pratique du juge administratif dans les contentieux environnementaux” et est membre de la Commission mondiale du droit de l’environnement qui œuvre pour la défense d’un État de droit environnemental.

Le droit de l’environnement, c’est donc ce qui rapproche les deux avocates chez Centaure en 2023. Marianne Lahana dirige alors le pôle santé et Gabrièle Gien le pôle droit public. Aujourd’hui, elles souhaitent “valoriser les compétences [qu’elles ont] acquises en matière contentieuse tout en mettant en valeur [leur] pluridisciplinarité au service [de leurs] clients”. Très actives dans la recherche et à l’affût des dernières innovations – Marianne Lahana est membre de Hub France IA, un groupe de travail sur l’IA en santé –, les fondatrices comptent bien mettre à profit ces connaissances et cette vision avant-gardiste de la santé au service de leur activité. Autre atout : ayant exercé au sein de la fonction publique, Gabrièle Gien et Marianne Lahana maîtrisent les rouages de l'institution étatique ce qui leur permet d’établir une stratégie de défense efficace des victimes dans des affaires, notamment en matière sanitaire et environnementale, où la responsabilité de l'État est régulièrement mise en cause.  

Dans quelques années, elles aimeraient que Phusis devienne le cabinet de référence en matière de santé, d’environnement et d’innovation. Recruter ? Elles y pensent, “cela voudrait dire que ça marche bien”, commente Marianne Lahana. Cumulant presque trois thèses à elles deux, une chaîne YouTube, une émission et désormais à la tête d’un cabinet d’avocats, ces deux femmes fort sympathiques n’ont plus à prouver leur professionnalisme et leur maîtrise de la matière juridique, une combinaison gagnante pour Phusis Avocats.