Le groupe international Astek, spécialiste du conseil en technologie, accompagne ses clients sur les métiers d’ingénierie en R&D et de systèmes d’information, couvrant leurs besoins de la phase de conseil à la réalisation industrielle de produits. Julien Gavaldon, président du directoire revient pour nous sur la stratégie de croissance opérée par le groupe et notamment sur les récentes acquisitions.

Quelles raisons ont poussé le groupe Astek à intensifier son activité M&A ces derniers mois ? 

Notre stratégie de croissance, organique comme externe, est dictée par les mêmes objectifs. Tout d’abord, en offrant un positionnement sectoriel le plus diversifié possible. Cela donne au groupe une grande résilience. C’est ce qui nous permet en 2020 d’afficher des chiffres en croissance avec plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour un CA consolidé en 2019 de 241 millions d’euros. Ensuite, il est important de s’implanter de manière assez forte dans les domaines qui nous semblent porteurs pour l’avenir et transversaux à tous les domaines d’activité. Il s’agit des activités liées à l’internet – au e-commerce notamment – et à l’expérience utilisateurs. Enfin, il est aussi primordial de s’assurer de la diversification géographique qui vise à être capable d’accompagner les clients partout dans le monde. En particulier sur les périmètres clés que sont l’Europe et l’Amérique du Nord, mais également les zones émergentes et importantes comme l’Asie et le Moyen-Orient. Nous cherchons à atteindre une taille critique d’environ 500 personnes sur chaque zone.

Concernant l’acquisition de Meritek, ce qui nous a attiré principalement, c’est son positionnement métier en IT et digital mais aussi son implantation géographique en Amérique du Nord avec près de 300 personnes. Cela nous permet de devenir un acteur majeur sur cette région et particulièrement au Canada. Pour l’opération d’Ineat, leur fort déploiement dans l’internet, l’e-commerce et l’expérience utilisateurs, ainsi que leur implantation en région lilloise, où Astek était peu présent, mais aussi au Canada et en Chine ont été déterminantes. 

Quelle a été la stratégie mise en œuvre pour les récentes acquisitions de Meritek et d’Ineat ?

Les acquisitions font partie de notre stratégie de développement et renforcent nos deux métiers historiques, la R&D externalisée et le Numérique, clés dans la convergence numérique qui s’opère actuellement. Notre division M&A interne travaille à plein temps sur l’identification de sociétés pouvant correspondre à notre stratégie et notre ADN. Dans ce cadre, nous nous entourons également de cabinets d’avocats ou d’audit qui nous permettent de finaliser nos opérations. 

Ces deux réalisations sont des sujets sur lesquels nous travaillons depuis assez longtemps, bien avant le premier confinement. Nous voulions nous assurer que ces sociétés étaient bien en ligne avec notre fonctionnement. Je suis désormais présent chez Astek depuis 7 ans, 7 acquisitions ont été réalisées  et ce, sans aucune déconvenue sur les compatibilités de travail et l’ADN grâce à cette méthodologie. 

Quelles perspectives d’avenir s’ouvrent pour le groupe Astek ? 

Nous poursuivons deux types de croissances, externe et organique et atteindrons 320 millions d’euros de CA en 2021 grâce à ce déploiement. L’objectif est de viser 10 % de croissance organique par an sur le groupe, ce qui correspond à notre progression habituelle hors crise sanitaire. Nous affichons une forte ambition de développement tout en maintenant notre positionnement avec une activité de bout en bout. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les 500 millions d’euros de CA en 2024 avec une croissance à parité, organique et externe, grâce à de nouvelles acquisitions qui nous permettront de compléter notre offre sur les axes importants à nos yeux. 

Propos recueillis par David Glaser

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