En janvier 2021, l’artiste numérique Mason Rothschild collaborait avec le peintre Eric Ramirez créant, sous forme de NFT, une œuvre intitulée Baby Birkin. Librement inspirée d’un des articles vedette de la marque de luxe Hermès, celle-ci porte plainte contre son auteur. Une première dans l’histoire des métavers.

La marque Hermès, a, par le biais d'une plainte déposée le 14 janvier auprès du tribunal juridictionnel de New York, dénoncé "une atteinte à son image de marque et à ses droits de propriété intellectuelle". L’objet de la discorde concerne les quelque 100 œuvres numériques qu’a réalisées l’artiste digital Mason Rothschild, sous le nom de "MetaBirkins" et vendues sur la marketplace OpenSea. Une vente qui a déjà généré plus de 800 000 dollars de profits.

L'illustre maison parisienne affirme qu’il s’agit de "faux produits Hermès" et qu’elle "n’a ni autorisé, ni consenti à la commercialisation ou à la création de notre sac Birkin par Mason Rothschild dans le métavers", qualifiant le créateur de ces faux sacs virtuels en fourrure de "spéculateur numérique". Alors que l’artiste avait fait la demande, en novembre dernier, du nom de domaine en lien avec son projet, la maison en a réclamé la cessation, la récupération  et le paiement de dommages et intérêts pour le préjudice causé. Une affaire qui, avec l’essor des jetons non fongibles, souligne tous les enjeux de propriété intellectuelle.

Léa Pierre-Joseph

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