Les professionnels représentent près des 3/4 de notre activité
Entretien avec François Coumau, dg Europe du Sud d’eBay
Décideurs. Quelle est la stratégie d’eBay pour garder sa position de leader dans le e-commerce ?
François Coumau. Depuis ses débuts, eBay est une société à forte croissance. Et cela va continuer encore de nombreuses années. En effet, le potentiel de croissance du e-commerce est tel que nous maintenons des objectifs élevés : faire mieux que le marché. Or, quand on sait que le e-commerce croît d’environ 20 % par an, ce n’est pas chose aisée. Mais nous sommes convaincus que nous pouvons y arriver. Nous avons lancé, fin 2010, un programme « Accélération Pro 2011 ». Ce dernier vise le développement de l’activité professionnelle. En référençant davantage de vendeurs professionnels, nous souhaitons augmenter notre offre de produits de 40 %. Au cours du premier semestre, nous avons réussi à atteindre cet objectif.
Décideurs. Ce changement de stratégie ne risque-t-il pas de modifier votre image auprès des utilisateurs ?
F. C. Non, pas du tout. En développant la partie professionnelle, nous n’abandonnons pas la partie vente aux enchères consacrée aux particuliers. En réalité, ces deux activités sont complémentaires. Le développement de la partie professionnelle s’inscrit dans le développement naturel de notre activité. Notre rôle a toujours été d’être un intermédiaire en connectant acheteur et vendeur. Aujourd’hui, les professionnels représentent près des ¾ de notre activité.
Décideurs. Jusqu’à maintenant, vos sources de financement étaient la commission que vous touchiez sur chaque vente et la publicité. Comment l’activité liée aux vendeurs professionnels s’intègre-t-elle à votre modèle économique ?
F. C. Les vendeurs professionnels sont apparus sur la place de marché il y a déjà quelques années. Depuis, nous avons toujours gardé la même politique. Nous nous rémunérons en prenant une commission sur les articles vendus (de 6 % à 9 %). Certains de nos concurrents ont essayé de faire payer des services supplémentaires, comme la mise en avant d’objets ou des plate-formes plus modulables en fonction de votre abonnement, mais ils se sont vite rendu compte que cela ne correspondait pas à leur activité. En tant qu’intermédiaires, nous devons fournir la même qualité de service à tous.
Décideurs. Quelles sont, selon vous, les grandes tendances du e-commerce ?
F. C. Dans le monde de l’Internet, l’innovation joue un rôle important. L’e-commerce ne fait pas exception. C’est un secteur qui bouge rapidement et dans lequel on peut très rapidement prendre du retard. Actuellement, il y a trois tendances qui se dessinent clairement. La première, c’est le mobile. En 2012, nous estimons qu’un tiers des utilisateurs accédera à eBay via son smartphone. Dans le monde, une transaction par seconde se fait déjà via son téléphone. Pour le moment, l’application eBay ne permettait que d’acheter, mais depuis le 25 juillet, les utilisateurs peuvent désormais mettre des produits en ligne. Comme nous partions de zéro, le développement de ces applications nous a permis d’adapter au mieux nos services aux besoins des utilisateurs.
La deuxième tendance est le commerce local. Au premier abord, cela ne semble pas très novateur. Néanmoins, en utilisant les nouvelles technologies, ce concept prend une nouvelle dimension. Ainsi, grâce à l’acquisition de Milo.com, eBay est déjà capable de proposer un inventaire en temps réel de certaines boutiques. De plus en plus, Internet va modifier le commerce traditionnel. La dernière tendance porte sur l’utilisation des réseaux sociaux. Bien sûr, ces sites ne doivent pas se substituer à nos boutiques, nous devons nous en servir comme des vitrines.
Décideurs. Vous avez souligné l’importance de l’innovation. Sur quoi travaille actuellement eBay ?
F. C. Chez eBay, nous axons l’innovation autour de l’expérience utilisateur. Notre objectif est de fournir la meilleure navigation possible. Pour cela, nos 4 000 développeurs travaillent sur de nouveaux services plus adaptés. Nous arrivons ainsi à fidéliser nos acheteurs et nos vendeurs. En termes d’innovation, chaque région est assez autonome. S’il y a des besoins propres à un pays nous pouvons, à ce moment-là, créer une nouvelle option ou un nouveau service afin de répondre à la demande de nos utilisateurs. Ensuite, si cela est pertinent, nous le développons dans d’autres pays.
François Coumau. Depuis ses débuts, eBay est une société à forte croissance. Et cela va continuer encore de nombreuses années. En effet, le potentiel de croissance du e-commerce est tel que nous maintenons des objectifs élevés : faire mieux que le marché. Or, quand on sait que le e-commerce croît d’environ 20 % par an, ce n’est pas chose aisée. Mais nous sommes convaincus que nous pouvons y arriver. Nous avons lancé, fin 2010, un programme « Accélération Pro 2011 ». Ce dernier vise le développement de l’activité professionnelle. En référençant davantage de vendeurs professionnels, nous souhaitons augmenter notre offre de produits de 40 %. Au cours du premier semestre, nous avons réussi à atteindre cet objectif.
Décideurs. Ce changement de stratégie ne risque-t-il pas de modifier votre image auprès des utilisateurs ?
F. C. Non, pas du tout. En développant la partie professionnelle, nous n’abandonnons pas la partie vente aux enchères consacrée aux particuliers. En réalité, ces deux activités sont complémentaires. Le développement de la partie professionnelle s’inscrit dans le développement naturel de notre activité. Notre rôle a toujours été d’être un intermédiaire en connectant acheteur et vendeur. Aujourd’hui, les professionnels représentent près des ¾ de notre activité.
Décideurs. Jusqu’à maintenant, vos sources de financement étaient la commission que vous touchiez sur chaque vente et la publicité. Comment l’activité liée aux vendeurs professionnels s’intègre-t-elle à votre modèle économique ?
F. C. Les vendeurs professionnels sont apparus sur la place de marché il y a déjà quelques années. Depuis, nous avons toujours gardé la même politique. Nous nous rémunérons en prenant une commission sur les articles vendus (de 6 % à 9 %). Certains de nos concurrents ont essayé de faire payer des services supplémentaires, comme la mise en avant d’objets ou des plate-formes plus modulables en fonction de votre abonnement, mais ils se sont vite rendu compte que cela ne correspondait pas à leur activité. En tant qu’intermédiaires, nous devons fournir la même qualité de service à tous.
Décideurs. Quelles sont, selon vous, les grandes tendances du e-commerce ?
F. C. Dans le monde de l’Internet, l’innovation joue un rôle important. L’e-commerce ne fait pas exception. C’est un secteur qui bouge rapidement et dans lequel on peut très rapidement prendre du retard. Actuellement, il y a trois tendances qui se dessinent clairement. La première, c’est le mobile. En 2012, nous estimons qu’un tiers des utilisateurs accédera à eBay via son smartphone. Dans le monde, une transaction par seconde se fait déjà via son téléphone. Pour le moment, l’application eBay ne permettait que d’acheter, mais depuis le 25 juillet, les utilisateurs peuvent désormais mettre des produits en ligne. Comme nous partions de zéro, le développement de ces applications nous a permis d’adapter au mieux nos services aux besoins des utilisateurs.
La deuxième tendance est le commerce local. Au premier abord, cela ne semble pas très novateur. Néanmoins, en utilisant les nouvelles technologies, ce concept prend une nouvelle dimension. Ainsi, grâce à l’acquisition de Milo.com, eBay est déjà capable de proposer un inventaire en temps réel de certaines boutiques. De plus en plus, Internet va modifier le commerce traditionnel. La dernière tendance porte sur l’utilisation des réseaux sociaux. Bien sûr, ces sites ne doivent pas se substituer à nos boutiques, nous devons nous en servir comme des vitrines.
Décideurs. Vous avez souligné l’importance de l’innovation. Sur quoi travaille actuellement eBay ?
F. C. Chez eBay, nous axons l’innovation autour de l’expérience utilisateur. Notre objectif est de fournir la meilleure navigation possible. Pour cela, nos 4 000 développeurs travaillent sur de nouveaux services plus adaptés. Nous arrivons ainsi à fidéliser nos acheteurs et nos vendeurs. En termes d’innovation, chaque région est assez autonome. S’il y a des besoins propres à un pays nous pouvons, à ce moment-là, créer une nouvelle option ou un nouveau service afin de répondre à la demande de nos utilisateurs. Ensuite, si cela est pertinent, nous le développons dans d’autres pays.