Femmes libérées
Dans 90 % des cas, les femmes suivaient leur conjoint muté. Dorénavant, la première motivation de leur départ est professionnelle : elles représentent 20 % des salariés en mission à l’étranger. Ces talents brisent le plafond de verre à Hongkong, en Chine et à Singapour : des destinations asiatiques synonymes d’accélérateur de carrière, malgré des écarts de rémunération persistants. Les femmes privilégiant l’égalité salariale partiront en Suisse, ou étonnamment au Qatar. Celles qui cherchent une meilleure qualité de vie choisiront l’Espagne, la Nouvelle-Zélande ou l’Australie. S’il est difficile de briser tous les clichés – la majorité des postes occupés par les femmes expatriées relèvent de l’action sociale, de l’éducation ou de la santé –, les entreprises misent sur un recrutement plus féminin dans le marketing, les médias et la finance. Le nombre de femmes partant à l’étranger allant doubler d’ici à 2020, il ne sera peut-être enfin plus question d’hommes ou de femmes, mais d’opportunités.
V. L.