Christiane Taubira jette l’éponge
181 parrainages le 2 mars au matin. Et 48 heures pour en obtenir 319. Une mission impossible pour l’ancienne ministre de la Justice gagnante de la primaire populaire qui a préféré renoncer à sa candidature lors d’une conférence de presse.
"Je m’adresse à vous aujourd’hui pour mettre un terme à un inutile suspense : malgré une très forte mobilisation, malgré les promesses de nombreux élus qui ne se sont pas concrétisées, il est évident que nous ne réussirons pas à réunir les 500 parrainages exigés pour concourir à l’élection présidentielle" a déclaré celle qui salue "les quelques élus qui ont fait le choix courageux d’obéir à leur conscience plutôt qu’à leur parti". Il y’a un peu moins d’un mois, le 4 février, la Guyanaise était pourtant optimiste pour ses chances d’être présente sur la grille de départ le jour du premier tour : "il y’a une équipe qui travaille sur les parrainages et je n’ai absolument aucune inquiétude".
Charge contre le système
Durant sa prise de parole, Christiane Taubira a défendu "le processus démocratique de la primaire populaire", tout en dénonçant les partis politiques qui n’ont "qui n’ont plus que leur capacité de nuisance ». Elle a également attaqué le système des 500 parrainages en estimant que « cette campagne lui sera fatale et c’est une bonne nouvelle".
Le bilan est cruel pour celle qui espérait rassembler la gauche et ne pas être "une candidature de plus". Aucun point lourd de la gauche ne lui a apporté son soutien, le PRG qui aurait pu lui apporter de nombreux parrainages a fait défection et elle n’a jamais réussi à s’imposer dans les sondages où son score moyen était de 2%. Christiane Taubira n’a pas donné de consigne de vote particulière.