La zone euro apporte son soutien à la grèce
Les contours du programme de prêts bilatéraux à la Grèce ont été finalisés en deux temps. L’accord, conclu le 11 avril 2010 entre les États membres de la zone euro, la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), prévoit qu’ « afin de constituer des incitations pour la Grèce à revenir à un financement de marché, les prêts des États membres de la zone euro seront offerts à des taux non-concessionnels ».
La formule retenue est proche de celle employée par le FMI. Les prêts à taux variables seront fondés sur le taux Euribor à trois mois. Les prêts à taux fixes seront basés sur les swaps de taux Euribor pour les durées correspondantes. Une charge de trois cents points de base sera appliquée. Cinquante points de base supplémentaires seront ajoutés pour couvrir les coûts opérationnels des prêts. Enfin, les taux des prêts d'une durée supérieure à trois ans seront majorés de cent points de base. Cette formule de calcul devrait aboutir à un taux proche de 5 %.
Alors que cet accord prévoyait un financement global d’un maximum de 80 milliards d’euros, la détérioration des conditions de marché a conduit les ministres des Finances de la zone euro à avaliser le 2 mai dernier, en partenariat avec le FMI, un plan de soutien de 110 milliards d’euros sur trois ans. 80 milliards seront apportés par les États membres (le solde provenant du FMI), dont 30 milliards dès 2010. La contribution de chaque État pour cette première tranche (8,4 milliards pour l’Allemagne et 6,3 milliards pour la France) est calculée proportionnellement à son poids dans le capital de la BCE.
Juin 2010