« L’engagement d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013 sera tenu »
Entretien avec Alain Vidalies, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations ave
Décideurs. Pourriez-vous nous décrire les fonctions de votre ministère ?
Alain Vidalies. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement est le seul ministre délégué auprès du Premier ministre, ce qui témoigne d’une place institutionnelle particulière. Son rôle premier est de faire le lien entre le Gouvernement et le Parlement. Il s’agit donc d’un ministère non dédié à un domaine spécifique, et de ce fait, souvent méconnu du grand public. Au quotidien, mon travail consiste en premier lieu à préparer l’ordre du jour gouvernemental de l’Assemblée nationale et du Sénat, c’est-à-dire l’inscription des textes qui seront débattus par le Parlement. Pour cette mission, je représente le gouvernement à la Conférence des présidents hebdomadaire de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le calendrier parlementaire que je propose au président de la République et au Premier ministre tient compte des contraintes juridiques et politiques, tout en conservant assez de souplesse pour pouvoir l’adapter à des ajustements de dernière minute.
En deuxième lieu, je prépare le « rituel » des questions d’actualité au gouvernement. Chaque mardi et mercredi à l’Assemblée nationale, ainsi qu’un jeudi sur deux au Sénat, les parlementaires questionnent les ministres sur des sujets variés. Il s’agit donc d’anticiper les thèmes susceptibles d’être évoqués, d’alerter les ministres concernés, puis, dans les hémicycles, de décider sur le vif du ministre devant répondre.
Enfin, en tant que ministre délégué auprès du Premier ministre, je suis associé à un grand nombre de réunions d’arbitrage, tel le petit-déjeuner de la majorité qui réunit chaque mardi matin à Matignon le Premier ministre, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, les responsables des groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que le premier secrétaire du parti socialiste.
Décideurs. Avocat de formation, vous êtes envoyé partout dans les médias pour expliquer l’action du gouvernement. Plaidoirie ou pédagogie ?
Alain Vidalies. Pédagogie avant tout ! La transversalité de ma fonction est utile aux journalistes, qui savent pouvoir m’inviter à tout moment pour parler des sujets traités par le Gouvernement.
Décideurs. On vous voit et on vous entend le plus souvent à l’Assemblée défendre les projets de loi déposés par le gouvernement. Qu’est-ce qui distingue votre action de celle d’un porte-parole, à l’instar de Najat Vallaud-Belkacem ?
Alain Vidalies. Il n’y a pas de confusion possible : Najat Vallaud-Belkacem, en tant que porte-parole du gouvernement, restitue l’ensemble de l’action gouvernementale, notamment à travers ses comptes rendus hebdomadaires à la suite du Conseil des ministres.
Pour ma part, je m’exprime également de façon transversale, mais plus ponctuellement.
Décideurs. Comment expliquez-vous l’impopularité du président de la République ? Et parallèlement l’engouement pour le Front national et sa candidate ?
Alain Vidalies. Le président de la République a fait le choix courageux de redresser les comptes publics afin de garantir la souveraineté de la France et de ne pas laisser chaque jour une dette plus lourde pour nos enfants. Il a affirmé dès le début une priorité : l’emploi par le retour de la croissance. Aujourd’hui, les premiers résultats sont là et l’engagement d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013 sera tenu.
Décideurs. S’agissant du dossier des Roms et des tensions entre Cécile Duflot et Manuel Valls, vous avez plaidé pour « que chacun joue sa partition », tout en condamnant les propos « excessifs » de la ministre du Logement. Très concrètement, un ministre peut-il critiquer un autre ministre et l’action du gouvernement ? Et jusqu’où ?
Alain Vidalies. Le gouvernement œuvre dans une seule et même voie. Avant que les arbitrages ne soient rendus, chacun peut faire valoir son point de vue au sein de lieux de débat internes au gouvernement. Une fois la décision rendue, les tons peuvent être différents, mais la partition est unique.
Alain Vidalies. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement est le seul ministre délégué auprès du Premier ministre, ce qui témoigne d’une place institutionnelle particulière. Son rôle premier est de faire le lien entre le Gouvernement et le Parlement. Il s’agit donc d’un ministère non dédié à un domaine spécifique, et de ce fait, souvent méconnu du grand public. Au quotidien, mon travail consiste en premier lieu à préparer l’ordre du jour gouvernemental de l’Assemblée nationale et du Sénat, c’est-à-dire l’inscription des textes qui seront débattus par le Parlement. Pour cette mission, je représente le gouvernement à la Conférence des présidents hebdomadaire de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le calendrier parlementaire que je propose au président de la République et au Premier ministre tient compte des contraintes juridiques et politiques, tout en conservant assez de souplesse pour pouvoir l’adapter à des ajustements de dernière minute.
En deuxième lieu, je prépare le « rituel » des questions d’actualité au gouvernement. Chaque mardi et mercredi à l’Assemblée nationale, ainsi qu’un jeudi sur deux au Sénat, les parlementaires questionnent les ministres sur des sujets variés. Il s’agit donc d’anticiper les thèmes susceptibles d’être évoqués, d’alerter les ministres concernés, puis, dans les hémicycles, de décider sur le vif du ministre devant répondre.
Enfin, en tant que ministre délégué auprès du Premier ministre, je suis associé à un grand nombre de réunions d’arbitrage, tel le petit-déjeuner de la majorité qui réunit chaque mardi matin à Matignon le Premier ministre, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, les responsables des groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que le premier secrétaire du parti socialiste.
Décideurs. Avocat de formation, vous êtes envoyé partout dans les médias pour expliquer l’action du gouvernement. Plaidoirie ou pédagogie ?
Alain Vidalies. Pédagogie avant tout ! La transversalité de ma fonction est utile aux journalistes, qui savent pouvoir m’inviter à tout moment pour parler des sujets traités par le Gouvernement.
Décideurs. On vous voit et on vous entend le plus souvent à l’Assemblée défendre les projets de loi déposés par le gouvernement. Qu’est-ce qui distingue votre action de celle d’un porte-parole, à l’instar de Najat Vallaud-Belkacem ?
Alain Vidalies. Il n’y a pas de confusion possible : Najat Vallaud-Belkacem, en tant que porte-parole du gouvernement, restitue l’ensemble de l’action gouvernementale, notamment à travers ses comptes rendus hebdomadaires à la suite du Conseil des ministres.
Pour ma part, je m’exprime également de façon transversale, mais plus ponctuellement.
Décideurs. Comment expliquez-vous l’impopularité du président de la République ? Et parallèlement l’engouement pour le Front national et sa candidate ?
Alain Vidalies. Le président de la République a fait le choix courageux de redresser les comptes publics afin de garantir la souveraineté de la France et de ne pas laisser chaque jour une dette plus lourde pour nos enfants. Il a affirmé dès le début une priorité : l’emploi par le retour de la croissance. Aujourd’hui, les premiers résultats sont là et l’engagement d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013 sera tenu.
Décideurs. S’agissant du dossier des Roms et des tensions entre Cécile Duflot et Manuel Valls, vous avez plaidé pour « que chacun joue sa partition », tout en condamnant les propos « excessifs » de la ministre du Logement. Très concrètement, un ministre peut-il critiquer un autre ministre et l’action du gouvernement ? Et jusqu’où ?
Alain Vidalies. Le gouvernement œuvre dans une seule et même voie. Avant que les arbitrages ne soient rendus, chacun peut faire valoir son point de vue au sein de lieux de débat internes au gouvernement. Une fois la décision rendue, les tons peuvent être différents, mais la partition est unique.