Un nouveau nom prend place dans le paysage des boutiques de pénal des affaires : le cabinet Agostini-Croce. L’avocat corse Baptist Agostini-Croce a fait ses armes auprès d’avocats de renom, comme Emmanuel Daoud, Emmanuel Mercinier ou encore Pascal Garbarini.
Baptist Agostini-Croce monte sa boutique de pénal des affaires
Mi Face Piacè. Baptist Agostini-Croce a 26 ans et lance son cabinet. Si sa jeunesse surprend, son audace ne trompe pas. “Il faut avoir conscience du moment où l’on doit quitter le cocon”, explique le jeune pénaliste. Et puis il a toujours vu la profession d’avocat pour ce qu’elle est : “Une profession libérale avec une réelle liberté dans son exercice.”
“Un jour, je défends un chef d’entreprise et le lendemain, une personne sans domicile fixe ”
Une liberté que le cabinet Vigo a largement à l’avocat, le cabinet où il s’est formé – en partie –, lui ayant en effet donné la possibilité de développer sa propre clientèle. “Et quand le temps consacré à sa clientèle personnelle dépasse celui que l’on peut accorder aux clients du cabinet, il faut savoir partir.” L’avocat a reçu une solide formation auprès de pénalistes aguerris : Emmanuel Daoud, Emmanuel Mercinier et Pascal Garbarini. Il est également passé par les chambres correctionnelles financières de la cour d’appel de Paris, où il travaillait sous la responsabilité de la juge Sophie Clément, connue pour sa participation aux procès Sarkozy, Tapie ou encore Balkany.
Disponibilité et réactivité
Les domaines de prédilection du cabinet Agostini-Croce ? Droit pénal des affaires, droit pénal du travail et droit pénal commun. “Un jour je défends un chef d’entreprise et le lendemain, une personne sans domicile fixe”, affirme l’avocat. Inscrit sur les listes des permanences pénales, Baptist Agostini-Croce a un ADN de pénaliste : “Je pense qu’on ne peut pas faire du pénal des affaires sans avoir le nez dans le droit pénal commun, notamment les comparutions immédiates.” Le cabinet touche tant à la délinquance d’affaires, celles des dirigeants et des personnes morales, qu’à celle des particuliers, en mettant l’accent sur la “disponibilité et la réactivité indispensable à la matière pénale”. Il assiste ses clients en matière de fraude fiscale, d’abus de biens sociaux, de pratiques commerciales trompeuses, de cybercriminalité ou encore en matière de criminalité organisée. Le cabinet vise l’excellence et la technicité : “Le droit pénal demeure une matière exigeante qui, couplée au monde des affaires, implique une parfaite connaissance des enjeux économiques, de leur retentissement sur le plan judiciaire, et inversement.” Une parfaite maîtrise de la procédure pénale, aussi. Ce que Agostini-Croce possède, raison pour laquelle il est en mesure d’opérer une “contestation minutieuse de la légalité de l’enquête ou de l’instruction, notamment par la voie de requête en annulation ou conclusions de nullités”.
Avocat mandataire sportif
Baptist Agostini-Croce a aussi vocation à intervenir en droit de la presse, pendant naturel des affaires de pénal à répercussions médiatiques. Encore une fois, c’est chez Vigo qu’il s’est formé à cette discipline rigoureuse, où la maîtrise de la procédure est plus qu’indispensable. Le fondateur du nouveau cabinet adore le sport mais s’avère un “piètre footballeur”. Pour compenser, il est devenu avocat mandataire sportif. Baptist Agostini-Croce assiste des joueurs et des clubs professionnels sur des problématiques contractuelles, sociales et disciplinaires.
Et pour l’avenir ? Le cabinet va grandir, “avec le recrutement d’un collaborateur et la constitution progressive d’une équipe complète, à la rentrée 2023”. En attendant, c’est au contact des avocats de Binsard Martine qui ont accueilli au sein de leurs locaux le cabinet Agostini-Croce que ce dernier va grandir. Le fondateur d’Agostini-Croce espère se retrouver un jour en face de ses mentors. Car il n’y aurait “rien de plus beau que de plaider contre ceux qui [l]’ont formé”.
Anne-Laure Blouin